Résumé de la 36e partie ■ Faïza commence à penser qu'elle a été victime d'une grande machination. La dame finit par ressortir de l'immeuble et Faïza alla à sa rencontre. — Alors, madame, vous avez retrouvé vos lunettes ? — Oui... mais où est la fille qui était avec toi ? — Elle est partie... — Mais elle est cinglée cette fille ! Elle m'a dit qu'elle ne travaillait pas dans ce cabinet dentaire ! L'effrontée ! Mais tu as vu ce mensonge gratuit ? Alors que tout à l'heure c'était elle qui m'avait ouvert la porte et introduite dans la salle d'attente. Que Dieu la ramène sur le bon chemin. Tu sais que je l'ai crue quand elle m'a dit qu'elle ne travaillait pas chez la dentiste ? — Et elle travaille chez elle ? — Mais bien sûr ! je viens de chez la dentiste et elle me l'a confirmé...Elle m'a dit qu'elle venait de sortir. «Allah yahdi ma khlak» ( Que Dieu apporte la sérénité à ceux qu'Il a créés). — Amen ! — Au revoir, ma fille. La dame s'en alla et Faïza demeura un bon moment immobile. Des milliers d'idées angoissantes lui traversèrent l'esprit mais celle qui s'était imposée le plus c'était que la jeune fille, qu'elle connaissait sous le prénom de Saliha- mais qui n'était certainement pas son vrai prénom- en lui disant du mal de Farid, de sa sœur et de leur père, n'avait en fait qu'une seule idée en tête : l'éloigner d'eux afin de prendre le poste de travail qui allait se libérer ! Sa tête se mit à lui faire mal et elle se dit qu'elle ferait mieux de rentrer chez elle avant d'avoir un autre malaise ! Et c'est ce qu'elle fit en demandant de s'arrêter au premier taxi qu'elle aperçut. Par chance, celui-ci était libre. Dès que sa mère lui eut ouvert la porte, elle sut qu'elle n'allait pas bien. Elle lui demanda ce qu'elle avait et elle lui fit part de ce qu'elle venait d'apprendre. Après un bon moment de silence, sa mère se rendit à la cuisine, s'attabla et but un verre d'eau avant de se tenir la tête. — Quand ton père apprendra que nous nous sommes fait avoir par les mensonges d'une fille, il nous fera passer un mauvais quart d'heure. — Nous ne lui dirons rien, maman... — Comment ça nous ne lui dirons rien ? hurla la mère. Tu ne vas pas te laisser faire ! Tu dois «récupérer» Farid !— Maman ; si je t'écoute, nous allons commettre une seconde bêtise. Pour le moment nous ne savons pas ce qui s'est passé... C'est cette dame qui a oublié ses lunettes qui m'a fait savoir que cette jeune fille travaillait chez Rachida. Il faut d'abord que je sois sûre qu'elle y travaille. — Et une fois que tu es sûre qu'elle y travaille, que feras-tu ? — Je dirai tout à Rachida. Je lui dirai que j'ai été trompée par les mensonges de cette fille diabolique. Faiza ignorait à ce moment-là que ce qu'elle découvrirait, à l'issue de sa courte investigation, dépasserait tout entendement. A suivre