Différend. ■ Le statut particulier de l'enseignant demeure, jusque-là, objet de controverse entre les syndicats du secteur et le département de Nouria Benghebrit. Les syndicats des enseignants exigent la révision de ce statut, élaboré le 29 mai 2012. Révision à laquelle le ministère semble favo-rable...mais «à condition de renégocier certains préalables pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs du passé». «L'actuel statut a été confectionné dans la précipitation sous la pression terrible des syndicats. Le ministère de l'Education, dans son élaboration de ce statut, a également subi une surenchère de la part des syndicats ainsi que l'égoïsme syndical», a indiqué, à ce propos, le directeur de la gestion des ressources humaines au ministère de l'Education nationale. «Chaque syndicat voulait se faire un statut sur mesure», a affirmé ce dimanche matin Abdelhakim Belabed, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Finalité de la chose : il a été constaté, selon lui, que ce statut présente quelques imperfections à revoir dans le cadre de la sérénité et également «à revoir dans des délais suffisants pour enfin sortir avec un statut qui puisse tenir le plus longtemps possible, de façon à assurer la stabilité dans un secteur aussi névralgique que l'éducation». «La révision de l'actuel statut devrait prendre tout le temps qu'il faudra», a estimé le DRH au mi-nistère de l'Education nationale qui a rappelé que l'un des syndicats des enseignants avait proposé dans le passé un délai de trois ans.«Lors de nos entretiens avec les syndicats portant sur cette question, il a été suggéré une période de trois années, un temps que nous estimons insuffisant, car un statut particulier dans sa version finale devrait répondre d'abord à des standards internationaux régissant la fonction publique», a soutenu Abdelhakim Belabed qui parle d'un délai de cinq ans au minimum. Pour lui, un «nouveau» statut particulier devrait répondre également à une évolution rationnelle et équilibrée des carrières professionnelles. Autrement dit, il existe beaucoup de contraintes auxquelles il faudrait répondre, «à commercer par l'évaluation de l'actuel statut et mettre le doigt sur les problèmes dont il souffre». Le DRH au ministère de l'Education nationale a en outre insisté sur le fait que la refonte du statut particulier ne soit pas du ressort uniquement des syndicats, estimant que «des experts devraient y être associés». Farid Houali «Les syndicats devraient être une force de proposition et non de nuisance» C'est la réponse apportée ce matin par le DRH au ministère de l'Education nationale aux différents syndicats de l'éducation, qui estiment à chaque fois que la grève est la seule alternative par ce que les autorités ne réagissent que lorsqu'il ya une pression. «Nos syndicats ne savent que faire la grève. Nous aurions souhaité qu'ils soient, comme nous les avons toujours considérés, une force de proposition et non pas de nuisance», a-t-il déclaré. «C'est un partenaire qui doit nous aider à trouver des solutions. Malheureusement, ces syndicats ont recours à chaque fois à une contestation qui finit par la suite par un mouvement de grève. Pour nos syndicats, les négociations viennent après la contestation, contrairement à toute logique», a indiqué Abdelkrim Belabed, qui a par ailleurs assuré que le département de Benghebrit est tout le temps disposé à prêter une oreille attentive aux doléances des syndicats. Ces derniers ont été reçus la semaine écoulée au ministère. Quant à la coordination syndicale, qui regroupe sept syndicats de l'éducation, le DRH au ministère de l'Education nationale la considère comme étant «illégale» puisqu'«n'ayant pas eu l'aval du ministère du Travail portant sa création.