Résumé de la 17e partie ■ Farida apprend à Nadia qu'elle avait, cinq ans plus tôt, courtisé Rabah mais sans succès. Farida poursuivit : — Mais par la suite, j'ai fini par comprendre que le problème était beaucoup moins compliqué que je l'imaginais : je ne lui plaisais pas, tout simplement. — Donc, j'ai bien fait de ne pas avoir fait de premier pas avec lui, opina Nadia. — Je ne sais pas... — Comment cela, tu ne sais pas ? Si toi qui es plus belle et plus grande que moi tu t'es faite rabrouer qu'est-ce que ça serait avec moi ? — Non, tu te trompes ! Tu as vu, Yasmine ? Tu as vu son mari ? Et Yasmine, elle est plus belle que moi ou plus belle que toi ? — En tout cas, elle est plus grande que moi, soupira Nadia, au bord du désespoir. Quelques jours plus tard, Nadia s'apprêtait à rentrer chez elle après avoir terminé un conseil de classe lorsqu'elle fut abordée par Fethi. — Nadia... Aujourd'hui, j'ai envie de faire un petit bout de chemin avec toi ; tu n'y vois pas d'inconvénient ? — Non... C'est peut-être toi qui devrais y trouver un inconvénient. Tu es marié et si ta femme te voit marcher côte à côte avec une autre... — Non... de ce côté, il n'y a pas de problème. — Très bien... — Nadia... Ce matin, j'ai pu poser la question qui t'angoissait à Rabah... Tu sais la question au sujet de l'attirance des contraires... — Tu la lui as posée ? — Oui... Et la réponse qu'il m'a donnée est si importante, surtout pour toi, que je me suis dit qu'il fallait t'en parler le plus vite possible. Il y a urgence ! — Il y a urgence ? — Oui... Je vais tout t'expliquer mais d'abord sortons d'ici. Je ne veux pas que Rabah nous voie ensemble. Les deux enseignants sortirent du lycée et se mirent à marcher ensemble. Fethi raconta alors : — J'ai réussi, grâce à un hasard extraordinaire, à faire parler Rabah sans qu'il ne se doute de quoi que ce soit. Il était en train de remplir un bulletin et il avait déposé sur la table à portée de main son porte-documents. A un moment donné, il a voulu se lever et il l'a fait tomber. Comme j'étais assis à côté de lui et que je savais qu'en raison de sa grande taille, il aurait quelques difficultés à le ramasser, c'est moi qui me suis occupé de cette tâche. Ce faisant, j'ai vu un petit livre s'échapper dudit porte-documents. C'était un livre de cuisine. Rabah a eu un peu honte. Il a souri et il a jugé utile de me donner des explications. C'est ainsi qu'il m'a appris qu'il s'était mis à la cuisine parce qu'il en avait plus que marre des plats traditionnels de sa mère. A suivre