Résumé de la 3e partie ■ Nacéra ouvre la sacoche et trouve des billets de banque en monnaie étrangère. Elle réfléchit à un moyen pour la restituer. Elle pense à une annonce dans un journal. Nacéra se dit qu'elle ne révélerait même pas ce qu'il y avait dans la sacoche... oui... ce serait une bonne idée...ne pas dire ce qu'il y avait dans la sacoche. Soudain, elle se rappela d'un détail : le chauffeur de taxi l'avait déposée juste devant chez elle... Ce qui signifiait que si jamais le propriétaire de la sacoche arrivait à mettre la main sur lui, celui ci n'aurait aucune peine à le ramener jusque chez elle... Cela arrangerait bien les choses... Mais pendant un bon moment, le chauffeur de taxi et son client la prendraient pour ce qu'elle n'était pas : c'est-à-dire, une vulgaire voleuse. Une autre angoisse l'assaillit. Et si tous ces billets étaient faux ? Et si le chauffeur de taxi avait volontairement laissé la sacoche sur le siège arrière de sa voiture ? Oui, mais dans quel but ? Elle commençait à avoir la conviction qu'elle aurait dû descendre du taxi sans toucher à la sacoche et faire comme si elle ne l'avait pas vue. Par la suite, après avoir examiné la sacoche sous toutes les coutures, elle parvint à distinguer sur un de ses deux côtés un numéro de téléphone écrit avec une encre à peine visible. Il devait être là depuis longtemps et c'est la sueur qui avait dû l'effacer. Elle l'approcha de ses yeux et se dit qu'avec beaucoup d'efforts, elle parviendrait à relever tout le numéro. Après bien des efforts elle parvint à lire le numéro dont l'indicatif était celui d'Oran. Elle le composa et ce fut une voix de femme qui lui répondit. Après s'être excusée, Nacéra lui parla de la sacoche sur laquelle elle avait trouvé son numéro.Celle-ci aussitôt s'écria : — C'est une sacoche de couleur marron n'est-ce pas ? — Oui... — C'est une sacoche que j'ai donnée à un ami d'Alger il y a de cela quelques années...et apparemment il l'a perdue. — Ah ! très bien... cette sacoche vous appartient, madame, et vous habitez à... — J'habite Oran, Kh'ti... — Khiar Ennas ! Maintenant moi j'ai un problème... — Lequel ? — J'ai une sacoche que je dois rendre et je ne sais pas comment faire pour la rendre... — Mais je vous l'ai déjà dit ; cette sacoche ne m'appartient plus puisque je l'ai donné à cet ami dont je viens de vous parler. Vous avez déjà oublié ? Il s'appelle Lotfi. — Je dois la rendre à votre ami qui s'appelle Lotfi... — Oui. Qu'y a–t-il dedans, khti ? — Là, Nacéra hésita. Fallait-il oui ou non dire ce qu'il y avait dans la sacoche ? A suivre