Deuxième chapitre : Une autre chance : Résumé : Maria parla de Salem comme de son nouvel amour. Elle voyait bien que Yahia n'appréciait pas. Quand elle voulut savoir s'il avait refait sa vie, il lui confie ses regrets. Il la bouleverse. Elle le quitta brusquement comme si elle fuyait un danger...
Maria rentra directement à l'hôtel. Elle était bouleversée d'avoir revu Yahia, le fait de lui avoir menti, de l'avoir écouté dire qu'elle était irremplaçable. Elle avait mal mais elle eut le courage de ne pas pleurer. Elle avait fait son choix et elle se sentait trop blessée dans son amour-propre pour accepter de lui pardonner. Il s'était montré si inflexible au point où elle dut être plus maligne que lui pour avoir quelque chose de lui. Car il avait été plus qu'égoïste qu'elle avant. Elle serait bien généreuse de lui apprendre qu'il avait un fils. Tel qu'elle le connaissait, avec les regrets qu'elle lui avait découverts, il ferait tout un scandale pour avoir son fils. Mais la jeune femme était décidée à tout garder pour elle. Même dans la misère, elle aura la force de se battre pour son fils. Ce n'est pas maintenant qu'elle baissera les bras. Comme promis au cours de la soirée, après avoir dîné au restaurant, elle composa le numéro de Dalila. Quelques secondes après retentissait la voie familière de son amie. - Salut c'est moi ! - Maria ?, s'exclama la jeune femme. D'où m'appelles-tu ? - D'Alger-Centre. Es-tu libre demain après-midi ?, l'interrogea-t-elle. - Bien sûr ! Viens à la maison. Ma famille sera ravie de te revoir... C'est d'accord ? Maria ne peut refuser d'aller leur rendre visite. Certes, elle aurait voulu la voir ailleurs pour pouvoir discuter librement avec elle, mais elle voulait aussi voir Souad et son bébé. Elle avait accouché d'un garçon. Elle était chez sa belle-famille, le temps de sa convalescence. Le lendemain, en début d'après-midi, elle prit un taxi pour se rendre à Ben Aknoun. Elle demanda au chauffeur de repasser vers 17h. Dalila l'attendait devant la porte quand elle monta à leur étage. Sa famille était aussi là pour l'accueillir. Cela lui fit chaud au cœur. Ses parents avaient les cheveux un peu plus clairs. Souad et Riad étaient toujours aussi amoureux, et l'image qu'ils donnaient en tenant à deux le bébé la bouleversa. Elle remit un cadeau pour le bébé et suivit Dalila au salon. - Quel plaisir de te retrouver après tout ce temps !, lui dit-elle alors qu'elles s'installaient sur le canapé. - Le plaisir est partagé, réplique Maria. Comment vas-tu ? - Bien ! Figure-toi qu'un quart d'heure plus tôt, tu serais tombée sur Yahia, lui apprend-elle. Il était bizarre... Comme s'il lui était arrivé quelque chose ! - Nous nous sommes vus, confie l'amie. Tu ne lui as rien dit ? - Non !, la rassure Dalila. Ce n'est pas maintenant que je vais lâcher le morceau... Tu as des nouvelles de ton fils ? - Oui, il va bien. Il ne t'a pas interrogée ? Il n'était pas content à mon départ ! Il doit se douter de quelque chose ! - Certainement, avoua Dalila. J'ai failli tout avouer. Ce n'était pas intelligent de ta part d'utiliser le même prénom pour ton fils et ton soi-disant ami ! Maria sort des photos de son sac et les lui montre. - Il lui ressemble tant, remarque Dalila. - Je l'adore, dit la mère, émue. Depuis sa naissance, je me sens plus forte ! - Tu t'es trouvé quelque chose ?, lui demande-t-elle ; et comme Maria secoue la tête négativement, elle s'écrie : Qu'est-ce que vous allez devenir ? - Je l'ignore. Je savais que ce ne serait pas facile ! Elle sursauta quand la porte du salon s'ouvrit. Elle voulut dissimuler les photos mais deux lui glissèrent des mains et tombèrent aux pieds de Souad. Celle-ci les ramasse rapidement. Maria devient pâle. Cela ne lui échappe pas... (À suivre) A. K.