Résumé de la 201e partie n Harmonie veut bien épouser Gideon, mais la loi américaune interdit aux femmes de couleur d'épouser un homme blanc. Je refoulai les larmes qui me montaient aux yeux. La lettre de Richard Barclay à ma mère - Un mariage sans amour... J'ai épousé Fiona par charité.., elle avait été abandonnée... Jamais Gideon ne devait savoir. Il prit mes mains dans les siennes. - Harmonie, tu t'es présentée chez ma mère, dans l'espoir qu'elle accepterait de te reconnaître comme la fille de son époux. Tu voulais le nom de ton père. Et tu avais parfaitement raison. Elle n'aurait jamais dû te traiter comme elle l'a fait, elle n'aurait jamais dû te reprendre la bague. Mais si tu m'épouses, Harmonie, je te rendrai le nom de ton père. Et la bague qui te revient. Je secouai la tête, trop émue pour pouvoir parler. Puis je finis par dire - Si je t'épouse, Gideon, ce n'est pas pour ces raisons. Tout ce qui s'est passé avant - le passé, mon père, nos mères -, toutes ces choses n'ont plus d'importance désormais. Parce que ma vie commence aujourd'hui, avec toi. Oui, mon amour, je veux bien t'épouser. Il m'attira contre lui et murmura - Grâce à toi, je suis l'homme le plus heureux du monde. (Et il m'embrassa à nouveau.) Et là, sous les étoiles du Golden Gate, nous fîmes l'amour, à l'endroit même où le rêve de Gideon et le mien allaient se réaliser. Je réunis les huit filles qui travaillaient pour moi et leur dis sans y aller par quatre chemins - L'une de vous m'espionne pour le compte du Dragon Rouge. Qui est-ce ? Voyant la façon dont elles se coulaient des regards en biais, puis baissaient les yeux, en marmonnant qu'elles ne comprenaient pas de quoi je voulais parler, je compris qu'elles cherchaient à protéger la coupable. Comment résoudre le problème ? Qu'aurait fait Gideon s'il avait été à ma place ? En dépit de la situation difficile dans laquelle je me trouvais, je souris. Comment n'aurais-je pas souri chaque fois que je pensais à mon adorable Gideon ? Il n'était parti que depuis cinq semaines, et déjà je comptais les jours qui me séparaient de son retour. Dix mois me semblaient une éternité. Mais une fois de retour à San Francisco, il ne repartirait plus jamais. - Je vous ai toujours bien traitées, dis-je à mes ouvrières. En retour il me semble normal de pouvoir compter sur votre loyauté. En agissant comme elle l'a fait, l'une de vous a fait du tort à l'entreprise, et par voie de conséquence à ses compagnes de travail. Est-ce là ce que vous souhaitez ? Honteuses, elles baissèrent la tête, incapables de me regarder dans les yeux. Que pouvais-je faire ? Je ne pouvais tout de même pas les renvoyer toutes les huit sous prétexte que l'une d'elles m'avait trahie. A suivre Barbara Wood tragédiesD'hier et d'aujourd'hui Carnage sur la piste 22v1re partie Décollage n Comment la panne d'un seul des moteurs d'un long-courrier a-t-elle pu conduire à l'une des plus grandes catastrophes aéronautiques qu'aient connues les Etats-Unis et entraîné la perte du vol 232 ? Un DC 10 avec à son bord des vacanciers et notamment beaucoup d'enfants fait route vers Chicago. Une heure après le décollage, un de ses moteurs tombe en panne. Bien qu'il lui en reste deux, l'avion devient presque impossible à piloter. Les 285 passagers se préparent à un atterrissage d'urgence à Sioux City, dans l'Iowa, aux Etats-Unis. Colorado, Denver, aéroport de Stapleton, 19 juillet 1989. Surnommé la porte d'entrée des rocheuses, Denver est une des plaques tournantes du trafic aérien américain. 1300 avions décollent de cet aéroport tous les jours, transportant plus de 75.000 passagers. L'été bat son plein et l'aéroport de Stapleton, est envahis par les vacanciers et les hommes d'affaires. Debby Mc Kelby fait partie des vacanciers qui vont quitter Denver ce jour là. Elle emmène sa fille Deven, 6 ans et son fils Ryan, 7 ans, à une réunion de famille dans l'Etat dont elle est native : la Pennsylvanie. « Je revenais pour deux semaines avec mes enfants et j'étais enthousiaste à l'idée de ce voyage », raconte-t-elle. Debby profite de la promotion « journée des enfants », proposée par la compagnie United Airlines. Les enfants de moins de 14 ans volent pour 1 cents seulement à condition que chacun d'eux voyage avec un adulte payant. Debby part donc avec son amie du club de tennis Ruth Ness, pour qu'elle fasse la paire avec un de ses enfants. « Cela me faisait plaisir de partir avec Ruth car elle pouvait s'occupait de l'un de mes enfants et moi de l‘autre » raconte encore Debby. 13 h 15 : Debby, Ruth et les enfants sont en salle d'embarquement pour le vol U A 232 à destination de Philadelphie via Chicago. Le pilote de ce vol sera le comandant All Ayns. A peine a-t-il pris sa place que le personnel de cabine lui signale un petit problème en cuisine lors du vol précédent. Mais les ingénieurs lui ont donné le feu vert pour poursuivre sa route. Ce pilote chevronné totalise 7190 heures de vol sur DC10. Les passagers sont donc entre de bonnes mains. « Le DC10 est un avion formidable, surnommé parfois l'avion des vieux. Tant il est facile à piloter », raconte un pilote. A la fin des années 80, plus de 400 des appareils de ce genre sont encore en service. A suivre L. Aït Saïd HistoireS Etranges George Beurling : le faucon de Malte1re partie Présentation n Héros rebelle au destin tragique, George Frederik Beurling est l'as des as canadiens de la Deuxième Guerre mondiale avec 31 victoires à son actif, dont 27 au-dessus de l'île de Malte. Né à Verdun au Québec en 1921, il grandit dans une famille de cinq enfants. Dès son jeune âge, il n'a qu'une passion: les avions. Le jeune Beurling passe ses moments libres à l'aérodrome de Cartierville, près de son domicile. Dès quatorze ans, George prend les commandes d'un avion et à 17 ans, il réalise son premier vol en solo. Afin d'accélérer sa formation de pilote, il abandonne ses études et déniche un emploi dans une entreprise de transport aérien en Ontario où il obtient rapidement son brevet de pilote. Dès le déclenchement de la deuxième guerre mondiale, il n'a toutefois plus qu'une idée en tête: devenir pilote de chasse. Du fait de son jeune âge, l'Aviation royale canadienne (ARC) refuse la candidature de Beurling. Il décide alors de se rendre en Chine afin de se joindre aux Flying Tigers, la célèbre escadrille de volontaires internationaux pilotant des Curtiss Warhawk. Traversant clandestinement la frontière américaine, Beurling est arrêté au moment de s'embarquer sur un bateau en partance vers la Chine. Déporté au Canada, il tente à nouveau de joindre l'ARC, qui le refuse cette fois-ci sur la base de son dossier académique peu reluisant. Il s'embarque sur un navire marchand à destination de la Grande-Bretagne, survit à une attaque d'U-Boote sur son convoi et, rejoignant enfin un bureau de recrutement de la RAF, il réussit à s'enrôler comme pilote. Lors de son entraînement, il impressionne par ses habilités de pilotage et la précision de ses tirs. On lui offre une promotion, mais il refuse et demeure Sergent Pilote car il préfère la compagnie des hommes de troupe. Ironiquement, il est assigné comme pilote de chasse sur Spitfire Mk.V au 403 Squadron de l'ARC, à la fin de 1941. D'un naturel plutôt indiscipliné, Beurling est toutefois transféré au 41 Squadron de la RAF au printemps suivant. Le premier mai 1942, son Spitfire est sérieusement endommagé lors d'un combat aérien mais il réussit tout de même à abattre son premier avion ennemi, un Focke-Wulf 190. Ses camarades le surnomment «Buzz», dû à son habitude d'effectuer de dangereux vols non autorisés au ras du sol. Excédés, ses supérieurs le surnomment plutôt «Screwball» (tête brulée), puisqu'il a également tendance à combattre en solitaire. Il se porte volontaire pour aller à Malte, alors assiégée par la Regia Aeronautica italienne et la Luftwaffe allemande. Ses supérieurs sont trop heureux d'autoriser son transfert au 249 Squadron de la RAF en juin 1942. C'est sur cette île de la Méditerranée, qu'il réalisera les exploits qui le rendront célèbre. En quelques semaines de combat aérien, il abat 27 avions ennemis, dont des Messerschmitt BF-109 et des Macchi MC.202 Folgore pilotés par des as allemands et italiens. A Suivre…