Résumé de la 212e partie n Jonathan n'oublierait jamais le soir où Gidéon était mort et le chagrin de Charlotte… Voyant qu'elle n'arrivait pas, il avait appelé chez elle. Pas de réponse. Saisi d'un terrible pressentiment, il avait pris son blouson et était parti à sa recherche. La maison était éclairée, mais personne ne vint lui ouvrir quand il sonna à la porte. Il avait regardé par les fenêtres. C'était comme de regarder dans un musée des pièces remplies de meubles, mais personne. Il avait contourné la maison et gagné le jardin en terrasse qui dominait la baie. La ville tout entière semblait enveloppée de brume, des rubans de vapeur blanche flottaient au-dessus de la pelouse, s'immisçaient entre les haies, obligeant les citronniers à baisser le nez et les fleurs à courber la tête sous le poids de la rosée. — Charlotte ? avait-il appelé tout doucement. D'un pas nonchalant il avait traversé la pelouse couverte de feuilles mortes. — Charlie ? Elle était quelque part dans la brume, il sentait sa présence. Puis il l'avait aperçue, une forme spectrale penchée vers la baie, fouillant le brouillard des yeux. Sans dire un mot il s'était approché, elle s'était retournée, et ils étaient tombés dans les bras l'un de l'autre. Il avait ôté son blouson et l'avait posé sur l'herbe, puis il avait recouvert son corps avec le sien. Lorsque Johnny s'était mis à la caresser doucement, les sanglots qu'elle avait réprimés jusque-là avaient jailli d'un seul coup, et elle s'était agrippée à lui et avait pleuré toutes les larmes de son corps. — Je sais que le GB4204 ne fera pas revenir mon oncle, dit-elle doucement à présent, en regardant la photo et en songeant à la nuit où Gideon était mort et où Jonathan et elle avaient fait l'amour pour la première fois. Mais à la fin il souffrait tellement, que je lui avais fait le serment de trouver un moyen de guérir les gens souffrant de la même maladie que lui. Je saisqu'il m'a entendue, Jonathan. Il était dans le coma, mais je sais qu'il m'a entendue. Et maintenant, j'ai le sentiment de l'avoir abandonné. (Elle leva vers lui ses yeux pleins de larmes.) J'ai compris d'autres choses aussi. Le contrat original entre Harmony-Barclay et Titan Mining est exposé dans le musée. La légende explique qu'il s'agissait d'un cadeau de mariage de Gideon Barclay à Parfaite Harmonie Lee. Je le savais probablement, mais j'avais oublié. A présent je sais pourquoi ma grandmère était liée à unefamille qui la traitait si cruellement. Il lui sourit gentiment, et Charlotte se rappela cette fois où il lui avait souri dans le brouillard avec amour et gentillesse. — Tu n'as peut-être pas trouvé le saboteur ici, dit : Jonathan en se référant au musée. Mais tu as au moins trouvé la réponse à certaines questions. A suivre