Problématique - Le phénomène de la surcharge touche entre 5 et 7 % des classes du cycle primaire, à l'échelle nationale… C'est ce qu'a indiqué, hier mardi, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, dans une déclaration à la presse, en marge d'une visite de travail dans la wilaya de Boumerdès. «Le nombre d'établissements éducatifs des trois cycles à travers le pays est d'environ 27 000 unités, dont 72 % appartiennent au primaire», a fait savoir la ministre. Elle a soutenu, à ce propos, que son secteur accorde une «grande importance» à la nécessité de trouver une «solution réaliste et efficace» au problème de la surcharge des classes dans ce cycle, au titre de la stratégie de développement du secteur. D'autant que sur le sujet, l'ambition du secteur se veut grande. En effet, le département ambitionne de tabler sur une baisse du taux d'occupation des classes, notamment dans le cycle primaire, de 32 à 29 élèves par classe, et de 32 à 30, respectivement dans les cycles moyen et secondaire. Parmi les solutions urgentes adoptées en vue d'assurer le droit à l'enseignement pour chaque enfant algérien, garanti par la Constitution, Mme Benghebrit a cité le système de double vacation. Un sujet sur lequel elle était déjà revenue à la veille de la rentrée scolaire, en déclarant qu'«en dépit du nombre importants des infrastructures scolaires réalisées, le problème de la surcharge des classes demeure posé dans certaines régions». Pour pallier ce problème, elle propose des «solutions pédagogiques dont le recours au système des classes à double vacation et aux classes mobiles», précisant toutefois que «ces solutions sont conjoncturelles et le système de double vacation ne touchera que 5% des établissements éduca-tifs au niveau national. Actuellement, 18% de ces établissements adoptent en partie le système de double vacation». Autre aspect favorisant cette solution : le retard qu'accuse la réception de certains projets inscrits au profit du secteur que la ministre incombe à «la défaillance de certaines entreprises de réalisation». «Le retard dans la réception d'un nombre d'établissements éducatifs du cycle primaire, à l'échelle nationale, est un problème nécessitant une intensification des efforts de la part des communes et des entreprises, en vue de mettre un terme à ce phénomène, qui s'est développé en raison de divers facteurs liés à la diversification des besoins de la société, en général», a estimé la ministre. Pour accélérer la réalisation des projets inscrits, elle a fait part de «négociations avec les concernés en vue de les concrétiser au cas par cas, suivant les besoins urgents exprimés dans chaque wilaya".