Le président de l'Association des familles des détenus et disparus sahraouis, Abdeslam Amar, a affirmé que «20 000 Sahraouis ont fait l'objet d'arrestations, 3 500 sont portés disparus alors que l'on ignore le sort de 526 personnes». M. Abdeslam a dénoncé «la désinformation médiatique autour de la question sahraouie et la situation que vit le peuple sahraoui en raison de l'isolement qui lui est imposé à travers l'interdiction d'accès aux journalistes et aux organisations internationales voulant s'enquérir de la situation, notamment le déplacement forcé des Sahraouis de leur lieu de résidence vers les territoires occupés par le Maroc ou des territoires sahraouis occupés vers le Maroc, particulièrement parmi les jeunes sous prétexte de leur offrir un emploi». Face à cette situation, M. Abdeslam a rappelé le mouvement de protestation le 6 septembre dernier, organisé par les habitants de plusieurs villes sahraouies, dont Smara et Layoune pour revendiquer la libération des détenus sahraouis dans les prisons marocaines et la tenue d'un référendum libre et régulier, tout en évoquant la réaction violente qui s'en est suivie.