Mesures n Alors que les postes administratifs n'ont eu de cesse d'augmenter, générant un surplus de fonctionnaires, d'autres secteurs économiques enregistrent un manque criant de main-d'œuvre… Selon les chiffres avancés par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, lors de la rencontre d'évaluation de la politique de l'emploi en vigueur depuis 2008 qu'il a eue hier samedi avec les directeurs de wilaya de son secteur, «il y a un surplus de quelque un million d'employés dans le secteur administratif». A cela le ministre a annoncé que «les départs en retraite dans certains postes administratifs classiques ne seront plus remplacés dans le cadre de la relève, notamment dans le poste d'agent d'administration». Non sans préci-ser, dans la conférence de presse qu'il a animée en marge des travaux de ladite rencontre, que cette mesure «durera tant que la pléthore des effectifs qui caractérise ce secteur n'aura pas été absorbée progressivement par, entre autres, les départs à la retraite». Autant dire que c'est n'est pas demain la veille que les recrutements y seront de nouveau autorisés. Puisque, selon les chiffres avancés par le ministre lui-même, «avec un effectif de 1,5 million de fonctionnaires, le secteur serait nettement plus efficient». Et ce, tout en la mettant en parallèle avec celle du déficit quasi chronique que connaissent d'autres secteurs, tels les secteurs de l'agriculture, de l'agroalimentaire et du Btph. A titre illustratif, le ministre a déclaré que le déficit est estimé à quelque 500 000 employés dans chacun des deux premiers secteurs précités. Un déficit qu'il a clairement attribué à la désaffection constatée des jeunes pour les travaux manuels. Ce qui lui a fait dire que si les jeunes changeaient d'attitude, «le taux de chômage baisserait sensiblement», surtout que l'agriculture, a-t-il tenu à le souligner, aura besoin, avec tous les programmes projetés visant à son développement, tels, entre autres, l'extension de la surface agricole irriguée et le développement de plusieurs filières qui lui sont liées, d'un nombre croissant de bras». Dans la lancée, il a rappelé le taux de chômage de 10,6% établi, à la fin décembre 2014, par l'Office national des statistiques (ONS). Mohamed El-Ghazi a annoncé que «son secteur n'a connu aucune coupe dans son budget du fait de la chute des prix du pétrole». Ce qui ne l'a pas empêché d'annoncer, outre la mesure susmentionnée d'arrêt des recrutements dans l'administration, le recadrage de la politique d'emploi de son département.