Le Salon du livre a été une occasion très appréciable de rendre hommage aux artisans de la pensée et de la production intellectuelle comme Frantz Fanon ou encore ces hommes de lettres et de l?idée, comme Kateb Yacine, Malek Benabi, Moufdi Zakaria, Malek Haddad et? Jean Sénac, ce Français qui, au lendemain de l?indépendance, a choisi, comme tant d?autres Français, par amour et attachement à notre pays, d?y rester. Et pour se souvenir de Jean Sénac et rappeler sa poésie, qui est une ode d?espoir, un chant d?amour, un hymne à la liberté, le Centre culturel français d?Alger, en partenariat avec de nombreux acteurs du monde de la culture, organise des rendez-vous sur Jean Sénac, alias Yahia El-Ouahrani, à Oran, Beni Saf et Alger. Ainsi, une exposition signée Larbi Arezki se tient jusqu?au 14 octobre au Centre culturel français. Intitulée «Les murs Sénac», l??uvre est un espace qui exprime de manière imaginaire, selon des témoignages, le dernier lieu de vie du poète : une cave. «Ce que j?ai fait n?est pas une installation, c?est plutôt du collage contemporain, c?est une architecture d?un monde imaginé, ce sont des murs sur lesquels j?essaie de recréer un univers imaginaire, celui de Sénac», explique l?artiste. L?idée du collage est basée sur l?attachement du poète à tous les détails de sa vie quotidienne liés à sa mémoire. La vie et l'?uvre du poète Jean Sénac ont été également évoquées à travers une exposition comprenant des photographies et quelques documents. La collection de photographies, réalisée par l'artiste français Yves Jeanmougin et comprenant 51 ?uvres, décrit les divers lieux où a vécu l'homme de lettres.