Choc n La journée d'hier a été cauchemardesque pour le MC Alger qui a vu son attaquant, Kheireddine Merzougui, suspendu pour quatre ans après avoir été contrôlé positif à la methylhéxaneamine. Et comme un malheur ne vient jamais seul, car en plus de la lourde sanction infligée à Merzougui, le Mouloudia d'Alger a écopé de quatre matchs à huis clos dont deux avec sursis suite aux incidents survenus, samedi dernier, lors du match contre le RC Relizane. Ce jour-là, les supporters du MCA ont exprimé leur colère suite aux dépassements subis une semaine auparavant lors du match contre le CR Belouizdad au stade du 20 -Août 1955 en accrochant une banderole qui a provoqué de graves incidents. En effet, après qu'un agent de l'ordre l'ait arraché s'en sont suivis des échauffourées et le jet d'un signal qui est allé tout droit vers la tribune officielle où était installé le sélectionneur national des U23, le Suisse Pierre-André Schürmann, qui a failli y passer ! Il fallait donc s'attendre à une lourde sanction de la part de la commission de discipline qui, finalement, n'a pas été de main molle en infligeant quatre matchs à huis clos dont deux avec sursis si les supporters du MCA récidivent, même en déplacement. Du coup, les mêmes interrogations reviennent : où est-ce qu'elle était l'organisation le jour du match ? Pourquoi les contrôles n'ont pas été stricts pour empêcher l'entrée au stade de produits pyrotechniques ? Quel est le rôle du ou des comités de supporters ? Y a-t-il une réelle coordination entre les représentants des supporters et la direction du club pour éviter tout dérapage ? Toutes ces questions resteront sans réponses pour une direction du Mouloudia qui n'arrive plus où donner de la tête avec des joueurs qui refusent de signer un règlement intérieur au point qu'une rumeur d'une grève s'est propagée hier dans les fiefs du club. Heureusement que les joueurs ont vite démenti cette «information» tombée d'on ne sait d'où pour assurer et rassurer tout le monde sur leur présence à la reprise des entraînements. Une autre information a circulé, c'est celle de la résiliation du contrat avec le joueur Kheirddine Merzougui qui, à peine quelques mois après son arrivée dans le club de la capitale tout auréolé du titre de meilleur buteur de la Ligue 2 (2014-2015) et actuel meilleur goléador du MCA, voit sa carrière se briser en quelques jours. La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a frappé de main de fer pour en faire un exemple et décourager d'autres footballeurs à s'aventurer sur le terrain du dopage et des produits prohibés. Sauf que certains s'interrogent sur la lourdeur de la sanction qui, selon certains spécialistes, n'est pas conforme aux règlements en matière de consommation de substances non spécifiques, à savoir les médicaments et les produits dopants. A. Salah-Bey Le Doyen compte introduire un recours l En consultant plusieurs sites relatifs à cette problématique, tous les sportifs, toutes disciplines confondues, n'ont jamais écopé d'une suspension dépassant les deux ans, car c'est le verdict maximum comme l'a affirmé le Dr Lamine Mekacher, le président de la Commission nationale antidopage au ministère de la Jeunesse et des Sports. D'où la question : sur quelle base réglementaire, Merzougui qui, contrairement à Belaïli (USMA) et Boussaïd (RCA), n'a pas consommé de drogue, mais a abusé d'un complément alimentaire (le fameux Jack3D) qui contient la fameuse methylhéxaneamine. Dans le camp mouloudéen, on crie déjà au scandale et un recours va être introduit par le club pour tenter de réduire cette sanction qui, en cas de maintien, brise définitivement la carrière de ce joueur. En deux mots : faire un exemple de manière juste, oui, en faire un exemple en abusant des règlements, non.