Astuce Des jeunes dés?uvrés ont trouvé la parade pour s?évader d?une oisiveté qui les torture. Véritable art décoratif d?intérieur des maisons et commerces, le métier de plâtrier intéresse, à M?sila, de plus en plus de jeunes qui n?hésitent pas à se lancer dans une activité dont le marché, dopé par une demande allant crescendo, est en plein essor depuis quelques années. Le nombre réel de ces personnes exerçant cette profession et dont l?activité s?étale tout au long de l?année, reste difficile à établir, de même que leurs chiffres d?affaires. Les artisans négocient eux-mêmes leur prestation et les plus adroits préfèrent, depuis longtemps, s?installer dans les grandes villes voisines et même à Alger où la demande est bien supérieure. Outre l?existence d?un gisement de gypse de haute qualité situé dans la région de Ouled Sidi Brahim, ce métier a été favorisé par une maîtrise des techniques allant jusqu?à la production locale de moules, devenue industrielle et non plus soumise aux procédés manuels plus longs et épuisants. Selon qu?il s?agisse d?une maison, d?une administration ou d?un commerce, les artisans adaptent leurs plaques plâtrées aux fonctionnalités de chaque intérieur et prennent en compte les moindres détails et n?omettent même pas l?éclairage, sa couleur et les types de lampes ou lustres à placer, expliquent certains artisans. La gamme variée des moules dont dispose l?artisan lui permet de satisfaire le plus pointilleux de ses clients, notent-ils. La qualité du gypse utilisé dans le plâtrage se jauge à sa blancheur. Meilleur est le plâtre, plus claire sera sa couleur, affirme un plâtrier, qui précise qu?il ne faut jamais enduire le plâtre de peinture à l?huile. La profession de plâtrier comprend deux sous-catégories d?artisans qui, parfois, se rencontrent chez la même personne : le producteur de plaques de plâtre et l?ouvrier spécialisé dans la fixation de ces plaques. La seconde catégorie accomplit la tâche la plus rude, qui requiert une inventivité et une habileté certaine. Les plâtriers ne sont pas contre l?intégration de leur métier dans la liste des formations professionnelles enseignées à travers les Cfpa, mais ils insistent sur la dimension artistique de leur profession qui exige, outre la maîtrise technique, un talent avéré. Pour le directeur de wilaya de la formation professionnelle, le secteur reste ouvert à tous les métiers, y compris celui de plâtrier, qui serait susceptible d?être enseigné comme une profession artisanale avec, en fin de formation, un diplôme qui permet à son titulaire d?exercer librement et de manière réglementaire cette activité.