Déclaration n La trêve en Syrie, négociée par Moscou et Washington, pourrait être «la dernière possibilité pour le pays d'en finir avec l'effusion de sang», selon l'opposition syrienne. L'accord de cessation des hostilités entre Damas et l'opposition armée "peut être la dernière chance pour mettre un terme à la violence", ont noté ce mercredi matin les groupes d'opposition après une rencontre dans le centre russe pour la réconciliation syrienne. Les leaders de plusieurs groupes d'opposition, ainsi que des individus publics et religieux, ont également exprimé, dans un communiqué, leur soutien à la conférence de paix ayant eu lieu à Genève, appelant tous les Syriens à participer au processus de réconciliation soutenu par les Nations unies. Promettant de prendre part au travail à venir sur la constitution syrienne, ils ont expliqué que "le fait que la trêve tienne dans le pays incitait à l'optimisme" mais que plus d'efforts devaient être faits dans le processus de paix. La constitution "garantira l'existence de la Syrie en tant que pays prospère, fort, démocratique, indépendant et laïc, respectueux des droits de tous les citoyens quel que soit leur statut ethnique ou religieux", ajoute le texte. Le 27 février dernier, l'accord de cessez-le-feu en Syrie conclu entre Moscou et Washington est entré en vigueur. Selon les termes de cet accord, les hostilités se poursuivent uniquement envers les groupes liés au groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) et au Front al-Nosra, ainsi qu'à l'encontre d'autres organisations terroristes, définies comme telles par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Une nouvelle série de discussions sous l'égide de l'ONU destinées à mettre fin à ce conflit commencera au plus tard le 14 mars prochain. L'envoyé spécial pour la Syrie Staffan de Mistura avait annoncé la reprise de ces négociations pour le ce mercredi matin, mais les délégations de l'opposition et du régime syriens ont prévu d'arriver à Genève au cours du weekend prochain. Une source proche de la délégation gouvernementale syrienne a indiqué qu'une invitation lui avait été adressée par l'ONU "la conviant le 14 mars à Genève pour participer aux négociations". Damas a confirmé sa participation. L'opposition syrienne n'a quant à elle pas encore décidé si elle allait ou non assister à ces négociations, qui se dérouleront dans des salles séparées et non pas autour d'une même table. Le coordinateur général du Haut comité des négociations (HCN, qui rassemble des groupes clés de l'opposition et de la rébellion syriennes), Riad Hijab, a déclaré que le HCN allait d'abord envoyer une petite délégation à Genève pour rencontrer le groupe de travail surveillant la trêve. Une réunion de ce groupe de travail, co-présidé par les Américains et les Russes, est prévue ce mercredi matin à Genève. Un autre groupe de travail sur l'aide humanitaire, mis en place par Moscou et Washington pour organiser avec l'ONU la distribution d'aide dans les villes assiégées de Syrie, doit également se réunir aujourd'hui .