C'est le plus gros contrat international jamais remporté par des firmes espagnoles, un TGV reliant Médine à La Mecque en Arabie saoudite, mais le sable envahit une partie des voies et les partenaires se disputent pour savoir qui va le balayer. Le groupe espagnol OHL, un des membres du consortium chargé du chantier, a refusé de faire «gratuitement» ce travail de nettoyage du sable, dans une lettre adressée aux autres membres du consortium, publiée hier mardi par le site d'informations El Confidencial. Fin 2011, un consortium composé de 12 entreprises espagnoles et deux saoudiennes avait raflé ce méga-contrat de train à grande vitesse, pour 6,7 milliards d'euros, devant des concurrents allemand, japonais et français. Il s'agit de construire une ligne couvrant les 444 kilomètres séparant La Mecque de Médine pour que des millions de fidèles en pèlerinage puissent voyager à grande vitesse, au rythme de 166 000 par jour. Mais dans ce désert balayé par des vents violents, du sable vient s'accumuler sur certains tronçons. Dans un courrier datant du 7 février dernier, le constructeur espagnol OHL fait valoir que lui-même «n'est pas payé pour ôter le sable sur les voies afin de faciliter le travail d'autres membres du consortium», tel le fabricant de trains Talgo, qui doit y mener ses essais. Mais il se dit prêt à le faire si un accord est signé pour ce travail en plus. L'entrée en service de la ligne, initialement prévue pour 2016, est maintenant annoncée pour fin 2017. Mostaganem : une fillette emportée par les eaux d'un oued l Une fillette âgée de 5 ans a péri hier, mardi, emportée par les torrents de Oued «El Grainia», une localité relevant de la commune de Sidi Lakhdar, située à 50 km de Mostaganem. L'incident s'est produit à midi, après le retour de la victime de l'école, lorsqu'elle glissa dans l'oued et fut emportée par les crues engendrées par la montée du niveau d'eau suite aux fortes précipitations qui se sont abattues durant les 24 dernières heures. Inde : violée et brûlée vive sur le toit de sa maison Une adolescente indienne de 16 ans, qui avait été violée et brûlée vive sur le toit de sa maison, est décédée des suites de ses blessures, a annoncé la police ce mercredi matin. La jeune fille, brûlée à plus de 90% lors de l'agression commise lundi dernier, est morte tôt ce mercredi matin, a dit le policier chargé de l'enquête. «Elle n'a malheureusement pas pu être sauvée en dépit des efforts de l'équipe médicale», a-t-il déclaré. «Nous avons arrêté l'accusé, âgé de 19 ans, qui est incarcéré. L'enquête devra permettre de comprendre les motifs et les détails de ce crime», a-t-il ajouté. Selon la presse indienne, qui cite le père de la victime, un voisin de leur village, dans l'Etat de l'Uttar Pradesh, au nord du pays, harcelait sa fille depuis un an en dépit des mises en garde. Le viol en réunion ayant entraîné la mort d'une étudiante dans un bus de Delhi fin 2012 avait mis en lumière le haut niveau des violences dont sont victimes les femmes en Inde. La loi sur les auteurs de viol a été durcie après ce crime, en particulier pour accélérer les procès pour viol et renforcer les peines. Liban : un drone filme des «fleuves» d'ordures l D'immenses étendues d'ordures à travers la nature libanaise ont été filmées par un drone à l'initiative d'un collectif citoyen, qui tente de relancer la mobilisation sur la crise des déchets. Le collectif «Vous puez», à l'origine il y a huit mois de grandes manifestations dénonçant l'incurie du gouvernement, notamment sur la question des ordures, a détourné un spot du ministère du Tourisme, qui vante les trésors de la nature libanaise, avec des images prises du ciel. La vidéo du collectif, diffusée sur les réseaux sociaux, montre des vues panoramiques de montagnes d'ordures s'étendant sur des centaines de mètres, comme des fleuves, au beau milieu de la forêt, dans des vallées ou sous des ponts. D'énormes amas de déchets sont également filmés en bord mer. «Vous puez» appelle dans la vidéo à une manifestation samedi prochain à Beyrouth, la première depuis des mois. C'est «une parodie de la campagne du ministère du Tourisme intitulée 'Vol au-dessus du Liban'», explique le collectif, dénonçant un «scandale». Le film détourné est lui titré «Vol au-dessus des ordures politiques du Liban», en référence à l'incapacité du gouvernement de trouver une solution à la crise des déchets, qui n'a fait qu'empirer depuis la fermeture le 17 juillet dernier de la principale déchetterie de Naamé, au sud de Beyrouth. Depuis, les déchets de la capitale et du Mont-Liban sont jetés dans des dépotoirs sauvages à travers le pays. France : le «dentiste de l'horreur» reconnaît sa responsabilité l Le dentiste néerlandais, Mark Van Nierop, jugé en France pour avoir mutilé une centaine de patients entre 2008 et 2012, a reconnu sa responsabilité hier, mardi, à l'ouverture de son procès. Surnommé «le dentiste de l'horreur», Mark -Van Nierop, 51 ans, encourt dix ans de prison et 150 000 euros d'amende pour mutilations, escroqueries et faux en écriture. «Je suis responsable», a t-il déclaré. A l'évocation des plaignants, il a toutefois dit «ne pas se souvenir» de ses anciens patients. Interpellé sur sa mémoire défaillante, Van Nierop a répondu : «J'étais dans une situation psychique, où les gens autour de moi ne m'intéressaient pas», précisant avoir «perdu après 2002, 2003 l'intérêt pour les gens» à la suite du décès de sa première épouse. Le président du tribunal a relevé pour sa part que le praticien réalisait du «travail à la chaîne» dans son cabinet. L'accusé a précisé qu'il recevait «entre 18 et 26 patients par jour». Une ancienne patiente, 65 ans, a confié être restée «sans dents pendant un an et demi» après avoir été soignée par le Néerlandais. Une autre plaignante raconte avoir consulté Van Nierop pour une carie : «Quelques séances plus tard, j'avais treize dents douloureuses", a-t-elle raconté. Parmi les plaignants aussi, Nicole Martin, qui raconte avoir eu des «dents saines dévitalisées et des dents arrachées à cause d'abcès». Belgique : saisie de 3 tonnes de cocaïne dans un port l Les douaniers belges ont saisi près de trois tonnes de cocaïne dans le grand port d'Anvers, au nord de la Belgique, d'une valeur de près de 150 millions d'euros, dans un container de bananes en provenance de Colombie, ont indiqué hier, mardi, les autorités belges. «Le service Enquête et Recherche des Douanes a trouvé 2 958 kilos de cocaïne dans un container contenant des bananes. Le container en provenance de Colombie a été sélectionné pour un contrôle grâce à l'analyse de risque», indique le ministère des Finances. «On a déjà connu une saisie de six tonnes, mais celle-ci est évidemment importante. Elle figure dans notre top 3 ou top 5», a expliqué un porte-parole du ministère des Finances. En Belgique, la valeur marchande de la cocaïne vendue dans la rue «tourne autour de 50 euros le gramme, en fonction de la qualité», a-t-il précisé. La valeur de la drogue saisie à Anvers avoisine donc les 150 millions d'euros. L'enquête se poursuit, a ajouté le porte-parole, sans indiquer si des personnes avaient été interpellées. Plus d'une tonne et demie de cocaïne avait été saisie dans le d'Anvers lors de trois actions menées par les douaniers belges pendant l'été 2015 sur la base d'informations fournies par leurs homologues français. En 2014, la douane française avait au total mis la main sur 6,6 tonnes de cocaïne. Syrie : les enfants assiégés mangent de l'herbe ou les aliments pour animaux l Plus de 250 000 enfants sont pris au piège dans des localités syriennes assiégées par des belligérants, certains étant réduits à manger de la nourriture pour animaux ou des feuilles pour survivre, a indiqué l'ONG Save the Children dans un rapport publié ce mercredi matin. Save the Children se fonde sur des témoignages de «personnes vivant et travaillant dans les zones assiégées de Syrie». Le docteur Nizar a vu des enfants mourir de maladies évitables. «Certains sont décédés de malnutrition, d'autres du manque de médicaments. Ici, des enfants sont morts de la rage faute de vaccin», dit-il. «Les maladies cutanées ou gastriques se répandent car il n' y a pas d'eau et les gens se servent des eaux de surface, souvent contaminées par les égouts», ajoute-t-il. «Et les enfants sont particulièrement touchés par les inflammations et infections pulmonaires causées par les émanations de fumée des explosions». Pour se nourrir, certains enfants assiégés et leur famille se nourrissent d'herbes ou d'aliments pour animaux. «Quand on n'avait pas de nourriture, on mangeait de l'herbe. Je mentais à mes enfants et leur disais que l'herbe était comestible, mais ça ne trompait personne, l'herbe était immangeable», raconte Hassan, un père de famille de Deir Ezzor, à l'est du pays. Nombre de familles interrogées dans le rapport confient qu'il leur arrive de ne pas manger de toute la journée. «Mes frères et sœurs et moi allons parfois nous coucher sans avoir mangé depuis la veille», explique le jeune Sami.``