Daten La Belgique tentait ce dimanche, de tourner la page des attentats, en rouvrant son aéroport sous haute sécurité pour trois vols symboliques. Le premier départ, un vol de la Brussels Airlines à destination de Faro, dans le sud du Portugal, est prévu à 13h40 (11h40 GMT). Suivront un vol pour Athènes et un autre pour Turin, en Italie, «un signal d'espoir qui témoigne de notre volonté et de notre force pour surmonter cette épreuve et ne pas plier», a déclaré le PDG de Brussels Airport, Arnaud Feist. A partir de lundi, l'offre sera graduellement élargie, pour inclure d'autres compagnies que Brussels Airlines et des destinations plus lointaines. Cette timide reprise, a-t-il souligné, «symbolise un retour à la normale pour notre aéroport», un poumon de l'économie belge qui génère 20 000 emplois, dans 260 entreprises. «Notre objectif est d'avoir un maximum de capacités disponibles pour les départs en vacances de fin juin, début juillet», a assuré M. Feist. Une vingtaine de vols sont prévus lundi, y compris des vols intercontinentaux, selon Brussels Airlines, à laquelle la fermeture de l'aéroport a coûté cinq millions d'euros par jour. En raison des contrôles renforcés, y compris des voitures avant l'accès à la plateforme, il est demandé aux passagers d'arriver trois heures à l'avance. Les dégâts dans le hall des départs, dont les vitres ont été soufflées, les piliers endommagés et les faux plafonds détruits, nécessitent de lourds travaux de remise en état. Une infrastructure temporaire --de grandes tentes blanches-- a été montée en quelques jours à l'extérieur. Quelque 800 passagers par heure, l'équivalent de six vols, peuvent y être enregistrés, ce qui correspond à peine à 20% des capacités d'accueil en temps normal de l'aéroport. Mais selon les médias, l'aéroport pourra au mieux atteindre 40% de sa capacité habituelle cet été et ne devrait tourner à nouveau à plein régime qu'en fin d'année. Des mesures de sécurité supplémentaires ont été décidées vendredi soir à l'issue d'une réunion d'urgence du gouvernement avec les syndicats de police, qui agitaient la menace d'une grève. L'aire de dépose-minute est interdite d'accès. Seuls les passagers munis d'un billet et d'une pièce d'identité peuvent accéder, à pied depuis un parking, au hall d'enregistrement temporaire, et leurs bagages sont contrôlés avant qu'ils puissent y entrer. L'aéroport n'est pas desservi par les transports en commun, mais uniquement par les voitures particulières ou les taxis.