Départ n Christian Gourcuff, est sorti par la petite porte après la résiliation, hier en l'espace de dix minutes, de son contrat avec la FAF qui devra recourir à un technicien de renommée mondiale. Ouf ! Le feuilleton Christian Gourcuff, qui devenait vraiment exaspérant, a pris fin hier lors de l'entrevue qu'a eue ce dernier avec le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, pour mettre fin à leur collaboration qui a débuté en août 2014. Dans un communiqué laconique d'à peine deux lignes, la FAF a annoncé ce qui était déjà dans l'air et presque connu par l'opinion sportive : «La Fédération algérienne de football a résilié à l'amiable le contrat du sélectionneur national, M. Christian Gourcuff à sa demande. L'intérim sera assuré par M. Neghiz Nabil, entraîneur national adjoint». Un communiqué qui en dit long sur la façon expéditive du président Raouraoua de fermer cette parenthèse Gourcuff et de passer très vite à autre chose, tellement la polémique a enflé et qu'en haut lieu, on commençait à ne pas trop apprécier les sorties médiatiques du technicien français, notamment lorsqu'il s'exprimait à la presse de son pays, boudant à l'occasion les médias algériens qu'il ne porte plus dans son cœur apparemment depuis déjà des mois. La page Gourcuff étant définitivement tournée, l'intérêt de tous les Algériens, la FAF en premier, est de trouver un remplaçant à Gourcuff, et pas n'importe quel remplaçant. Un sélectionneur de taille mondiale, faut-il le préciser et éviter ainsi de faire les erreurs de celle d'aller chercher un technicien au CV vierge sur le plan international, n'ayant ni le vécu d'une Coupe du monde ni celui des compétitions continentales, même si le nom d'un Djamel Belmadi, l'ancien international algérien est cité parmi la liste des noms que la presse nationale a commencé à avancer. Belmadi qui, mis à part la sélection du Qatar et quelques clubs du Golfe, n'a pas la carte de visite que souhaiterait la Fédération. A moins de faire quelques concessions par rapport à d'autres qualités que posséderait ce jeune technicien dont les compétences et la force de caractère sont assez recherchées. Mais bon, on n'y est pas encore là car pour l'instant aucun nom n'a filtré et ce ne sont pas les pistes qui vont manquer et qui vont alimenter les médias dans les jours et semaines à venir. Ce qui est certain, c'est qu'il faut éviter un autre mauvais casting du genre Gourcuff, passé d'un club d'une ville de province dont la population aurait du mal à remplir le stade du 5-Juillet à une sélection mondialiste dont l'ambition est de faire plus et mieux, que ce soit sur le plan des résultats ou de la qualité du jeu. Au-delà du salaire que percevrait le futur sélectionneur national (certains parlent d'un montant qui ne dépasserait les 150 000 euros), de la langue qu'il parlerait (même si le Français est souhaité et que la plus part des techniciens aujourd'hui sont polyglotes), l'essentiel est de faire le choix de la compétence, de la personnalité et de l'expérience de très haut niveau. Trois critères essentiels d'abord, avant le reste, et avec des objectifs bien précis, à savoir des résultats sportifs par rapport à la CAN 2017 et une qualification – historique – à une troisième Coupe du monde d'affilée, en Russie 2018. L'autre paramètre que devrait également régler la Fédération, et une fois pour toute, c'est celui de «l'environnement immédiat» de l'équipe nationale et de tous ceux qui gravitent autour dont certains sont nuisibles au bon fonctionnement de la sélection, et la relation entre le sélectionneur et les médias algériens. Cette dernière devrait obéir à des principes professionnels, comme cela est de mise ailleurs avec les techniciens des sélections nationales des autres pays. En fait, on n'inventera pas grand-chose à ce niveau, il y a juste de remettre de l'ordre et les choses à leurs places.