L'Iran jugera lui-même les membres d'Al-Qaîda qu'il détient et qu'il n'aura pas pu extrader vers un autre pays, a confirmé lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi. «Si leur nationalité n'est pas définie et si aucun pays ne les accepte, nous devrons faire ce qu'a dit le ministre des Renseignements», c'est-à-dire les juger en Iran, a déclaré M. Assefi devant la presse, faisant référence aux membres d'Al-Qaîda, qui ont été déchus de leur nationalité par leur pays d'origine. S'il s'avérait qu'ils étaient détenus en Iran, ce que Téhéran n'a jamais confirmé, cela s'appliquerait à Saad Ben Laden, l'un des fils d'Oussama Ben Laden, et Souleimane Abou Ghaïth, porte-parole d'Al-Qaîda, déchus respectivement de leur nationalité saoudienne et koweïtienne. Le ministre des Renseignements, Ali Younessi, avait tenu jeudi en province des propos rapportés de manière discordante par les médias iraniens. Selon l'une des versions de la presse, M. Younessi avait déclaré que l'Iran poursuivrait lui-même ceux «qui ont été déchus de leur nationalité d'origine et qui, pour cette raison, ne peuvent être extradés dans leur pays». Aucune clarification n'avait été obtenue avant les déclarations de M. Assefi.