L'Iran refuse de dévoiler les noms des membres importants d'Al-Qaïda qu'il détient, a déclaré hier devant la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Hamid Reza Assefi a confirmé que la République islamique avait remis aux Nations unies des listes où figurent les noms de 225 membres ou proches du réseau arrêtés sur son territoire et extradés vers leur pays d'origine. Quant à ceux qui sont encore détenus en Iran, “pour des raisons de sécurité, la République islamique préfère ne pas révéler leurs noms”, a-t-il dit. M. Assefi, à qui les journalistes ont demandé combien de membres importants d'Al-Qaïda se trouvaient parmi eux, a répondu : “Un certain nombre.” “Mais nous n'avons pas pour projet de révéler”, qui ils sont, a-t-il ajouté. Dans la presse arabe et les milieux diplomatiques ont été cités les noms de Saad ben Laden, l'un des fils d'Oussama Ben Laden, déchu de sa nationalité saoudienne, l'Egyptien Saïf Al-Adel, numéro trois présumé d'Al-Qaïda, et Souleimane Abou Ghaïth, le porte-parole d'Al-Qaïda, un Koweïtien également déchu de sa nationalité. Il a aussi été question de la présence au moins provisoire en Iran de l'Egyptien Ayman Al-Zawahiri, numéro deux d'Al-Qaïda.