Résumé de la 70e partie n Tout en sirotant une tasse de café, Abdenour rumine une vengeance contre sa première épouse qui a toujours voulu le mépriser. Abdenour demeura un court moment silencieux puis répéta à voix basse les derniers mots qu'il avait proférés : «Oui, elle va voir l'humiliation que je lui ferai subir demain matin.» Zakia qui était toujours assise en face de lui, comprit qu'il s'était enlisé dans une profonde méditation dont elle aurait peut-être voulu connaître les tenants et les aboutissants mais elle préféra se lever et le laisser seul. - Bon, moi, je vais préparer mon couscous….Si tu as besoin de quelque chose, Abdenour, tu n'as qu'à m'appeler. Le quinquagénaire ouvrit les yeux et il vit la belle Zakia qui s'en allait vers la cuisine. Grand Dieu ! Qu'elle était belle ! Et Grand Dieu que les mots qu'elle venait de prononcer étaient suaves et agréables. Elle allait lui préparer son plat préféré et elle avait dit «mon couscous» ! Comme si c'était pour elle qu'elle le préparerait ! Comme si faire plaisir à son mari c'était aussi se faire plaisir à elle-même. Et avec toute cette gentillesse, elle lui avait ajouté : «Si tu as besoin de quelque chose, Abdenour tu n'as qu'à m'appeler». Oui…Il avait besoin de quelque chose…il avait besoin de lui dire à quel point il l'aimait…A quel point, il était chanceux de l'avoir rencontrée, à quel point il avait de nouveau envie de vivre… Il l'appela et elle arriva aussitôt presque en courant. Elle vit sa tasse de café et sa soucoupe sur la table basse du salon et elle s'empressa de les prendre : - Oh ! Je les ai oubliées, s'exclama-t-elle sur le ton de reproche. - Je ne t'ai pas appelée pour que tu débarrasses la table, Zakia… - Ah ! bon ? De toutes les manières cette tasse vide n'est plus à sa place ici… - Je t'ai appelée parce que j'avais envie de te dire que tu es formidable et que…je t'aime… - Oh ! mais moi aussi, je t'aime Abdenour…Tu ne peux pas t'imaginer à quel point… - Attends, j'emmène cette tasse et cette soucoupe à la cuisine et je reviens… Il la suivit du regard avec délectation et se dit que tout compte fait, sa première épouse avait bien fait de l'avoir mis en colère en refusant de lui préparer son couscous préféré ! Sans cela, il n'aurait jamais rencontré Zakia ! A suivre