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L'insurrection de Zaâtcha : Histoire d'un génocide
Publié dans Info Soir le 18 - 06 - 2016

Ecriture n «Zaâtcha 1849 : l'insurrection des Zibans» est l'intitulé du livre écrit par Mohamed Balhi et paru aux éditions Anep.
Ce livre a été présenté, hier, par son auteur à la librairie Chaïb Dzaïr. Mohammed Balhi, journa-liste, essayiste et écrivain, revient sur la résistance populaire au XIXe siècle dans la région de Biskra, cette bataille qui fut dès lors appelée : Zaâtcha 1849, qui constitue «un épisode supplémentaire dans les résistances enregistrées durant la période coloniale».
C'est un pan de notre histoire, de notre combat pour la liberté et la dignité qui est raconté dans ce livre. C'est l'histoire de Chikh Bouziane, qui a mené la lutte contre l'occupant français. Cela s'était passé en 1849. Et Cheikh Bouziane, habitant d'un petit village des Zibans, en l'occurrence Zaâtacha (Biskra), était déterminé à tenir tête aux forces coloniales et à mener le combat. Il mena l'insurrection pour défendre la terre de ses ancêtres et chasser les Français. Il souleva ainsi la population de sa région et son mouvement se développa par la suite. Il prit une ampleur d'envergure régionale. A la tête d'une grande armée, le mouvement de Cheikh Bouziane ne cessa de s'intensifier. Pour mettre fin au mouvement insurrectionnel de Cheikh Bouziane, une expédition de l'armée coloniale était envoyée aux Zibans.
Mais les forces coloniales échouent dans leur entreprise. Malgré cela, le corps armé expéditionnaire ne renonça pas à sa politique. Il renouvela à plusieurs reprises le siège de Zaâtcha jusqu'au jour où il finit par saper la dynamique insurrectionnelle.
En effet, après un énième assaut, long et fatiguant, l'armée française s'empara de Zaâtcha. L'issue de cette bataille était désastreuse, dévastatrice : l'insurrection était sévèrement, voire sauvagement matée, et du coup le village était anéanti. Sa population était littéralement, voire inhumainement massacrée, et le but, au-delà de la vengeance, fut de décourager toute tentative de révolte à venir.
A propos du massacre de Zaâtcha, Alfred Nettement écrira dans son livre «Histoire de la conquête de l'Algérie» : «L'opiniâtreté de la défense (de Zaâtcha) avait exaspéré les zouaves. Notre victoire fut déshonorée par les excès et les crimes […] Rien ne fut sacré, ni le sexe ni l'âge. Le sang, la poudre, la fureur du combat avaient produit cette terrible et homicide ivresse devant laquelle les droits sacrés de l'humanité, la sainte pitié et les notions de la morale n'existaient plus. Il y eut des enfants dont la tête fut broyée contre la muraille devant leur mère, des femmes qui subirent tous les outrages avant d'obtenir la mort qu'elles demandaient à grands cris comme une grâce.
Les bulletins militaires insistèrent sur l'effet que produisit, dans toutes les oasis du désert, la nouvelle de la destruction de Zaâtcha, bientôt répandue de proche en proche avec toute l'horreur de ces détails. […] ».
En guise de représailles contre les insurgés, «les têtes des Chikh Bouziane, son fils et Zarkaoui furent exposées sur des pieux sur une place publique de Biskra, puis envoyées en France, où elles sont actuellement entreposées au Musée de l'Homme, à Paris», a rappelé Mohamed Balhi, qui milite pour que ces reliques soient restituées à l'Algérie.
Mais la résistance héroïque du village, ainsi que le massacre des villageois ne tombent pas dans l'oubli pour autant. Car durant de nombreuses années, voire des générations plus tard, le souvenir reste vivace dans la mémoire collective des Zibans. Elle persiste même jusqu'à présent.
A propos de son livre, Mohammed Balhi dira : «Le livre a été écrit dans le but de rendre public le génocide commis par les Français dans la région des Zibans», et d'ajouter : «Occuper Biskra c'était occuper la porte du désert, d'où l'appel de Cheikh Bouziane, qui était le point de relais dans les Zibans, à l'insurrection en 1848.»
«Zaâtcha 1849 : l'insurrection des Zibans» relance le débat sur «la nécessité de réécrire l'histoire algérienne, l'importance de créer des référents pour les jeunes et de constituer une identité nationale incluant toutes les composantes humaines, linguistiques, rituelles et historiques du peuple algérien».
Le livre s'inscrit dans l'optique d'écrire l'histoire de l'Algérie par des plumes algériennes.


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