Accord Dix personnes retenues en Irak ont été libérées, tandis que filtre une faible lueur pour la libération des deux Français et d'un Britannique. Hier, l'Italie a accueilli la libération et le retour des deux Italiennes, dont le sort était resté inconnu depuis leur rapt le 7 septembre dans le bureau de leur ONG à Bagdad. Une rançon d'un million de dollars aurait été payée. Leurs deux collègues irakiens, un homme et une femme, enlevés en même temps qu'elles, ont été aussi relâchés. De son côté, la compagnie de télécommunications égyptienne Orascom, qui exploite une licence de téléphonie mobile en Irak, a annoncé la libération de quatre de ses employés égyptiens, enlevés le 22 septembre près d'Al-Qaêm. Ces libérations ont suscité une lueur d'espoir pour les deux journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, kidnappés avec leur chauffeur et interprète syrien Mohammad al-Jundi le 20 août sur la route Bagdad-Najaf, et pour le Britannique Kenneth Bigley enlevé le 16 septembre à Bagdad avec deux Américains qui ont été depuis exécutés par leurs ravisseurs. Un Français identifié par la chaîne Al-Arabiya comme étant Philippe Bret et présenté comme un membre d'une délégation de Paris qui suit l'affaire des otages a affirmé hier soir avoir vu Chesnot et Malbrunot et qu'il était parvenu avec les ravisseurs à un accord pour leur libération. «Nous avons pu parvenir (à un accord) sur deux choses, la première : la libération de Christian et Georges, la seconde : la remise d'une cassette audio dans laquelle ils annonceraient personnellement leur prochaine libération», a-t-il dit. Pour sa part, la chaîne Al-Arabiya a indiqué que les deux Français seraient libérés sous 48 heures. Espoir aussi à Londres où les deux représentants du Conseil des musulmans de Grande-Bretagne, rentrés hier de Bagdad, se sont déclarés optimistes quant à la libération de Ken Bigley. Cependant, plusieurs leaders religieux et chefs de tribus très influents ont avertis que les attaques continues des forces américaines risquaient d'entraver les efforts déployés pour obtenir la libération de Ken Bigley. Les violences, même si elles semblent avoir baissé d'intensité en Irak, se sont poursuivies. Une voiture piégée a explosé hier soir au passage d'un convoi militaire américain à Mossoul, blessant six soldats américains et deux Irakiens.