Un survivant du carnage perpétré par des djihadistes dans un restaurant de Dacca au Bangladesh a raconté hier, dimanche, avoir «prié Allah» et «vomi plusieurs fois» en entendant les cris des clients massacrés à coups de machette. Cet employé du Holey Artisan Bakery, un restaurant du quartier chic de Gulshan, a expliqué avoir eu la vie sauve parce qu'il était musulman. Les assaillants ont dit aux otages qu'ils ne s'en prendraient qu'aux non-musulmans. «Ils m'ont emmené avec deux de mes collègues et nous ont forcés à nous asseoir, la tête sur une table», a-t-il dit. «J'ai prié Allah, la tête penchée. J'ai vomi plusieurs fois. Ils nous ont avertis de ne pas relever la tête, mais à un moment je l'ai légèrement relevée et j'ai vu un corps ensanglanté au sol». Il a longtemps cru qu'il ne sortirait pas vivant des 11 heures de cauchemar de la nuit de vendredi à samedi au cours de laquelle 20 otages, dont 18 étrangers ont été massacrés. «Nous avons entendu beaucoup de cris, de pleurs et de coups de feu au cours des premières minutes. Il y a ensuite eu une longue pause», a-t-il indiqué. «Vers minuit, nous avons entendu de nouveaux coups de feu, puis il y a eu une accalmie». «Il n'y avait pas d'électricité, mais je pouvais voir certains clients bangladais assis à côté de nous à une autre table. Tout le monde était silencieux». «Plus tard dans la nuit, ils nous ont demandé si nous jeunions, car c'est le ramadan. J'ai dit oui et ils nous ont apporté à manger, afin que nous mangions avant le lever du soleil. Je n'ai pu manger qu'un tout petit peu et boire de l'eau». «Je les ai vus transporter des armes et des machettes pendant tout le temps du siège. «Quand ils ont réalisé que les troupes allaient investir le bâtiment, ils sont venus dans notre pièce une dernière fois et nous ont dit de ne pas ternir le nom de l'islam, d'être de bons musulmans». «Ils ont quitté la pièce et on a entendu de longs coups de feu. Quelques minutes plus tard tout s'est arrêté». Italie : coup de filet contre le trafic de migrants l La police italienne a annoncé ce lundi matin avoir mené un vaste coup de filet contre un réseau de trafiquants de migrants dans tout le pays, grâce à l'aide d'un Erythréen, premier passeur étranger intégré au programme des repentis. Au total, 38 personnes dont 25 Erythréens, 12 Ethiopiens et un Italien soupçonnées d'avoir participé au trafic de milliers de migrants ont été arrêtées. Chine : peine de mort pour l'incendiaire d'un bus ayant tué 18 personnes Un homme reconnu coupable d'avoir sciemment déclenché un incendie meurtrier dans un bus bondé, provoquant la mort de 18 personnes, a été condamné à la peine capitale par la justice chinoise, ont annoncé ce lundi matin les autorités. Ma Yongping, 34 ans, avait mis le feu en janvier à un bus à Yinchuan, la capitale de la région du Ningxia, au nord du pays, un drame au cours duquel 32 usagers avaient également été blessés. Le condamné a reconnu sa culpabilité, mais a déclaré qu'il ferait appel de la sentence. Ma Yongping, diplômé d'université ayant étudié au Japon, aurait accumulé en tant qu'entrepreneur de chantier plus de 300 000 yuans (40 500 euros) de dettes, constituées pour l'essentiel des salaires de ses ouvriers. L'entreprise commanditaire des travaux aurait refusé de payer Ma, l'empêchant de rémunérer les employés. Le matin de l'attaque, il aurait alors déclaré à des amis sur le réseau social WeChat : «Lorsque même les droits fondamentaux d'une personne ne sont pas garantis, elle a le droit de passer à l'action». Les réactions de colère prennent parfois des formes extrêmes en Chine, leurs auteurs désirant ainsi attirer sur eux l'attention publique. En 2013, un homme avait déclenché un incendie dans un bus de Xiamen, à l'est du pays, tuant 47 personnes, dont lui-même, après avoir déclaré sur son microblog avoir contacté en vain la police locale 56 fois pour une plainte sur ses indemnités de sécurité sociale. Fidji : un couple russe sauvagement tué et démembré l Des morceaux de corps échoués sur une plage des Fidji appartiennent à un couple de Russes porté disparus, selon la police de cet archipel du Pacifique Sud, qui enquête sur deux meurtres suivis du démembrement des corps, selon les médias locaux. D'après le Fiji Sun, deux paires de pieds enveloppés dans un filet lesté de pierres ont été trouvés sur la plage de Natadola, destination touristique prisée. Les enquêteurs ont ensuite découvert d'autres restes humains, alors que les spéculations allaient bon train dans l'archipel sur le fait qu'il s'agissait de Youri et de Natalia Chipouline, disparus une semaine auparavant. Les tests de comparaison ADN avec la famille des deux victimes en Russie avaient confirmé qu'il s'agissait du couple et que la police traitait l'affaire comme deux meurtres suivis de démembrement des corps. Une tronçonneuse a disparu de la ferme que louait le couple sur Viti Levu, la principale île des Fidji. Selon le Fiji Times, les victimes se sont expatriées en 2011 dans l'archipel, où elles produisaient des fruits et des légumes. Leur associé avait dit au Sun quelques jours après leur disparition qu'ils avaient des difficultés financières, après que leur ferme eut été ravagée en février dernier par le super cyclone Winston. Andrew Luzanenko, qui habitait également la ferme après s'être expatrié en début d'année, a déclaré que le couple était parti «sans même lui parler». L'enquête se poursuit. Les plongeurs de la marine explorent les eaux proches de la plage pour retrouver d'autres restes. Emirats : ne plus porter de kamis à l'étranger l Le ministère des Affaires étrangères des Emirats arabes unis a conseillé aux ressortissants de ce riche pays du Golfe de ne plus porter la robe traditionnelle quand ils voyagent en Occident, après la mésaventure aux Etats-Unis d'un homme d'affaires, qui avait été pris pour un djihadiste du groupe Etat islamique (EI). Sur son compte Twitter, le ministère a pressé les Emiratis de ne plus porter la «gandoura» (robe traditionnelle), notamment dans les lieux publics, quand ils voyagent à l'étranger. L'appel a été lancé, après qu'un homme d'affaires des Emirats, Ahmed Minhali, 41 ans, a été pris pour un djihadiste et violemment interpellé par la police dans un hôtel de Cleveland aux Etats-Unis. Minhali a raconté au quotidien Emarat Al-Youm avoir été violemment plaqué au sol par des policiers et blessé au dos. Selon lui, une réceptionniste, qui l'a vu habillé de sa robe blanche, l'a pris pour un djihadiste de l'EI et a alerté la police qui a procédé à son interpellation. Cet homme d'affaires, qui se trouve aux Etats-Unis depuis avril dernier pour des soins médicaux, a indiqué que l'intervention policière a été si violente qu'il s'est évanoui et ne s'est réveillé qu'à l'hôpital où il a été transporté. Après vérification, la police de Cleveland a conclu que l'homme d'affaires n'avait aucun lien avec les groupes djihadistes. Népal : ils ont menti sur leur ascension de l'Everest l Le Népal a ouvert une enquête sur un couple de policiers indiens, accusé d'avoir falsifié des photos pour prouver leur ascension du mont Everest, a-indiqué ce lundi matin une source officielle. Dinesh et Tarakeshwari Rathod, un couple de policiers indiens, avaient affirmé avoir atteint le sommet de l'Everest (8848 mètres) le 23 mai dernier. Mais leur déclaration a été mise en doute par d'autres alpinistes, qui les accusent d'avoir falsifié leurs photos au sommet. Le département du tourisme avait dans un premier temps certifié l'ascension du couple sur la base d'échanges avec les organisateurs de leur expédition et avec des responsables du gouvernement stationnés au camp de base de l'Everest, a indiqué le responsable du tourisme népalais. «Pour fournir un certificat à l'alpiniste, nous nous basons sur la photo prise au sommet. Si quelqu'un falsifie des photos, c'est difficile à déterminer», a-t-il déclaré. «S'il est prouvé qu'ils sont coupables, nous invaliderons le certificat du couple et les inculperons de contrefaçon et de fraude». L'enquête a commencé hier, dimanche, a-t-il ajouté. Mentir sur son ascension de l'Everest n'est pas considéré comme un délit. Mais l'enquête fait suite à une plainte déposée par huit alpinistes en Inde contre les deux policiers. Ils estiment que ce type d'arnaque minimise les efforts des vrais grimpeurs. De nombreux alpinistes ont fait carrière en tant que conférenciers ou auteurs après leurs exploits sur le toit du monde.