Prix Son parcours littéraire riche et varié est favorable à ce qu?elle obtienne le prix Nobel Assia Djebar l'Algérienne, Joyce Carol Oates l'Américaine et Inger Christensen la Danoise semblent parmi les mieux placées si le prix Nobel de littérature 2004 devait aller à une femme. Jonas Thente, critique littéraire, parierait plutôt sur la romancière, poétesse et réalisatrice algérienne Assia Djebar dont les livres traitent des questions d'identités post-coloniales. Fatima-Zohra Imalayène, alias Assia Djebar, est née à Cherchell le 4 août 1936. De père instituteur, elle est la première Algérienne à être admise à l'École normale supérieure de Sèvres en 1955. En 1956, elle arrête ses études après avoir participé à la grève des étudiants algériens. Son premier roman, La Soif, en 1957, a un grand succès en France. Certains la comparant à Françoise Sagan. Assia Djebar se marie en 1958 à un membre de la résistance algérienne et collabore au journal El Moudjahid en faisant des entretiens avec des réfugiés algériens ? surtout des femmes ? à Tunis et au Maroc. DES en Histoire. En 1959 elle enseigne l'histoire à l'Université de Rabat, et à partir de 1962 à l'Université d'Alger. Elle travaille aussi dans la presse et la radio algériennes. Vers la fin des années 1970, elle commence à étudier l'arabe classique, et s'intéresse au théâtre et au cinéma qu'elle enseigne aussi à Alger. En 1979, Assia Djebar reçoit le Prix de la critique internationale du Festival de Venise pour son film La Nouba des femmes du mont Chenoua. A partir de 1980, elle reprend l'écriture romanesque avec Femmes d'Alger dans leur appartement et s'installe à Paris, où elle travaille au Centre culturel algérien. Doctorat ès lettres à l'Université Paul Valéry-Montpellier III, avec une thèse sur son ?uvre. De 1997 à 2001, elle est professeur et directrice du Center for French and Francophone Studies de Louisiana State University, et à partir de 2001, Silver Professor à NYU (New York University). Docteur honoris causa de l'Université de Vienne (Autriche, 1995) et de l'Université de Concordia, Montréal (2000). En 1999 elle est élue membre de l'Académie Royale de Belgique et nommée Commandeur des Arts et des Lettres en France (2001). Parmi les nombreux prix littéraires reçus se détachent : le prix Maurice Maeterlinck (Bruxelles, 1995), le prix Neustadt pour sa contribution à la littérature mondiale (USA, 1996), le prix Marguerite Yourcenar pour Oran, langue morte (USA, 1997), le prix international de Palmi (Italie, 1998), la Médaille Vermeil pour la Francophonie (Académie française, 1999) et le prix de la Paix des éditeurs et libraires allemands (Francfort, 2000).