Le représentant de l'Unicef en Algérie a déclaré hier à Constantine que, dans le cadre de la réduction de la mortalité néonatale, l'Algérie a réalisé de grands progrès en atteignant le taux appréciable de 16/1000, c'est-à-dire 16 bébés qui meurent sur un millier de nouveau-nés. « L'Unicef vise à réduire la mortalité néonatale à 12/1000. Et cela constitue en soi un grand objectif », a affirmé en effet M. Marc Lucet, le représentant de cette organisation onusienne de l'enfance qui a animé, hier, un séminaire atelier sur la question qui a réuni, dans un hôtel du centre-ville de Constantine, les représentants de 14 wilayas de l'Est algérien. Les participants à cet atelier organisé conjointement par l'Unicef et le ministère de la Santé publique, de la Population et de la Réforme hospitalière, à travers sa direction générale de la prévention et de la promotion de la santé, ont planché sur le plan national de réduction accélérée de la mortalité néonatale et, d'une manière générale, sur la stratégie de développement de la néonatologie à travers la mise en conformité des unités de service, la mise en place des unités « Kangourou » (naissances prématurées) en élaborant à la fin une feuille de route pour mener cette stratégie. «L'objectif visé à travers ce séminaire atelier, a expliqué encore M. Lucet, est d'arriver à établir un plan des priorités des actions à entreprendre et un programme dans ce sens. Et les efforts demandés pour réduire la mortalité néonatale doivent être assez grands ». Le plan national de réduction accélérée de la mortalité néonatale établi par la direction générale de la prévention et de la promotion de la santé du ministère de la Santé publique, de la Population et de la Réforme hospitalière a été lancé le 16 juillet dernier et il s'appuie sur l'aménagement des services de la maternité, les structures mises en place pour recevoir les naissances prématurées (les unités « Kangourou ») ainsi que l'organisation des centres de santé, a indiqué pour sa part le professeur Jamil Lebane, spécialiste des naissances prématurées et représentant du ministère de tutelle. « Concrètement, a-t-il dit, ce plan s'articule sur la normalisation des structures (les maternités), mais il faut aussi s'organiser pour faire face aux infections de la mère et prévoir sa protection après l'enfantement, et ce que le bébé soit un mort-né ou qu'il est né normalement sain ».