Menace Le chiffre avancé par les canaux officiels fait état de plus de 300 000 personnes atteintes en Algérie. Les praticiens, eux, parlent de 800 000. Batna, Khenchela et Barika, la partie visible de l?iceberg. Des villes où le taux de personnes atteintes d?hépatite C est le plus élevé en Algérie. Il ne serait, selon des spécialistes, que le résultat des tests systématiques effectués par les centres médicaux. Dans les autres villes du pays, les tests de dépistage s?avèrent rares ce qui fait croire à certains qu?en dehors du «triangle», le reste du pays est totalement à l?abri. Le manque d?équipements adéquats et l?absence de politique d?envergure ne permettent pas de répertorier le nombre exact de personnes atteintes d?hépatite C en Algérie. Quand les canaux officiels avancent le chiffre de 300 000 malades, d?autres estiment qu?ils sont beaucoup plus nombreux. Ainsi, selon un responsable au ministère de la Santé, ce chiffre doit être revu à la hausse. «Le nombre de personnes atteintes de l?hépatite C en Algérie doit être plus de 800 000», dira t-il. Un chiffre que le Dr Debzi du service gastro au CHU Mustapha qualifie de «représentatif». Présent hier lors d?une conférence de presse au niveau de l?Institut national de la santé publique à l?occasion de la Journée mondiale pour la lutte contre l?hépatite C, il tirera la sonnette d?alarme tout en dénonçant l?immobilisme qui caractérise les institutions chargées de mener la lutte contre cette maladie. Les professionnels dénoncent aujourd?hui avec la plus grande fermeté le fait que l?hépatite C ne soit pas encore répertoriée «maladie chronique», ce qui rend le traitement non remboursable sachant que certains traitements étalés sur une durée de douze mois coûtent la bagatelle de 120 millions de centimes aux patients.