Peur A Ighil Ali, une meute de ces carnassiers a jeté un effroyable émoi au sein du village. Les populations vivant dans la périphérie ou en dehors des hameaux de la daïra d'Ighil Ali, située à 80 km au sud-ouest de la wilaya de Béjaïa, vivent dans une panique indescriptible depuis jeudi dernier et ce, suite à l'apparition de chacals agressifs qui rôdent dans les parages. Selon l'APC d'Aït-R'zine, «au moins huit cas de morsures ont été enregistrés». Une inquiétude remarquable pèse sur les habitants de cette région du fait que personne ne semble savoir s'il s'agit réellement d'une meute carnassière ou d'un seul canidé en divagation. Les autorités communales, a priori, privilégient la piste d'un groupe éparpillé de chacals en errance, certaines morsures enregistrées s'étant produites quasiment au même moment dans des endroits différents, à Guendouz, Aït-R'zine et Tizi Alouane. Dimanche dernier, un chacal isolé a été abattu, en plein jour, par un particulier alors que celui-ci s'apprêtait à s'introduire dans son jardin. La charogne a été incinérée et sa tête a été expédiée au laboratoire d'analyse de Draa Ben Khedda pour un examen rabique. Des mesures de prévention ont été prises dès samedi dernier, par l'APC et la subdivision vétérinaire de Tazmalt, qui ont procédé à une campagne de sensibilisation de la population à travers un large affichage. En outre, ces structures ont entamé une opération de chasse contre tous les animaux, y compris les troupeaux susceptibles d'avoir été en contact avec les canidés. Pour éviter tout danger, un abattage systématique est prévu pour ce cas d'espèce. La nouveauté de ce phénomène rendant l'inquiétude de plus en plus vive, reste liée au fait que ces animaux (ou cet animal) sortent et agressent en plein jour. Cependant, d'aucuns n'hésitent pas à mettre à l'index l'état de l'hygiène dans la région, car certains citoyens jettent inconsidérément leurs déchets dans la nature ou dans les lits d'oueds. Un tel paysage aura sans doute attiré cette bande de «drôles d?invités».