La première convention internationale contre la cybercriminalité vient d'être ratifiée à Budapest (Hongrie) par trente Etats. En gestation depuis quatre ans, ce dispositif devait essentiellement concerner les pays européens. Attentats du 11 septembre obligent, il a également été signé par les Etats-Unis, le Canada, le Japon et l'Afrique du Sud. Cet instrument vient vraiment à point pour lutter contre le cyberterrorisme, après les attaques qui ont frappé les Etats-Unis. Le dispositif permettra de rassembler des preuves électroniques sur les infractions liées au terrorisme et au crime organisé sur la Toile. Mais ce dispositif est tout de même dénoncé par les défenseurs des libertés, les fournisseurs d'accès à Internet et, plus généralement, les professionnels du cyberespace qui le qualifient de dispositif «liberticite, interventionniste, complice d'une nouvelle ère de surveillance généralisée».