Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, a affirmé qu?il n?y a que deux ou trois marques authentiques d?eau minérale. Ce qui laisse entendre que toutes les autres qui inondent le marché sont de mauvaise qualité. Quelles sont-elles ? «Chaque producteur d?eau minérale doit spécifier sur son étiquetage l?origine de son produit, si c?est une eau minérale, de source, de montagne ou de table. En réalité, il n?y a que deux ou trois marques en Algérie qui produisent de la véritable eau minérale.» C?est ce qu?a déclaré, hier, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, lors du forum de l?Entv. Sans citer de noms, le premier responsable du secteur a ajouté qu?une commission nationale regroupant des laboratoires spécialisés et les ministères concernés, a été dernièrement mise en place et a procédé à une enquête auprès des producteurs. Ces derniers ont été sommés par la commission de spécifier la nature de leur produit. Les faux producteurs n?étant pas démasqués, les consommateurs seront dès lors contraints d?acheter de «l?eau minérale» sans savoir exactement la nature de qu?il ingurgitent pour étancher leur soif. Les tests de contrôle et d?analyse sont alarmants : seulement deux ou trois opérateurs respectent les normes requises et produisent véritablement de l?eau minérale. «Il y a une grande différence entre les composantes chimiques de l?eau minérale et de l?eau de table», a lancé le ministre. Dans ce sens, il a précisé qu?un projet de texte de loi sera présenté prochainement au gouvernement, qui régulera la production d?eau minérale. «Des mesures seront prises dès la finalisation de l?enquête pour assainir le secteur», a attesté M. Sellal en indiquant que pour le moment, aucune sanction n?a été prise contre les producteurs suspects. «C?est le ministère du Commerce qui est concerné par l?application des lois», a-t-il déclaré. Par ailleurs, le ministre a souligné que le ramadan devrait se passer sans problème pour les ménages algériens puisque des dispositions ont été prises pour assurer une distribution permanente de l?eau. Selon M. Sellal, les régions de l'Est et du Centre sont sécurisées car disposant de réserves suffisantes. Les régions Ouest devraient, elles, espérer une bonne pluviosité en ce début d'automne pour être à l'abri d'une éventuelle pénurie, l'année prochaine, comme ce fut le cas en 2001. D?autre part, pour sécuriser définitivement les grandes villes durant les cinq prochaines années, il est projeté, entre autres, de réaliser, à l'horizon 2008, huit grandes usines de dessalement de l'eau de mer d'une capacité de production quotidienne variant entre 50 000 et 200 000 m3/jour. Enumérant d'autres projets réalisés ou en voie de l'être, dont 14 grands barrages d'ici à 2013, M. Sellal a évoqué notamment la coopération avec la compagnie française Suez pour la concession et la distribution de l'eau dans la capitale. A propos de la nouvelle tarification de l'eau, en préparation, il dira qu'elle sera basée sur «des systèmes de plafond de consommation favorisant les petits consommateurs et à bas revenus». Cette tarification sera applicable dès le 1er janvier prochain.