Développement - l'APW de Tizi Ouzou a demandé, hier mercredi, au gouvernement le dégel des projets structurants inscrits au profit de cette wilaya en raison de sa situation économique difficile. Intervenant à l'ouverture des travaux de la session ordinaire de cette assemblée qui a inscrit à son ordre du jour le vote du budget supplémentaire (BS) 2017, l'examen du bilan d'activité de la wilaya (exercice 2016) et de la situation de l'alimentation en eau potable, le président de l'APW, Mohamed Msela, a estimé que la mesure de gel des projets structurants décidée par le gouvernement en raison de la conjoncture économique difficile du pays, devrait prendre en considération le niveau de développement des wilayas et les spécificités socio-économiques des chacune d'entre elles. M. Msela qui a déploré la réduction de 50% du BS alloué à la wilaya pour l'exercice 2017 et qui est d'environ 230 millions de dinars, contre 470 millions de dinars en 2016, a observé que Tizi Ouzou fait déjà face à une situation économique et sociale difficile induite par les récents événements qu'elle a vécus (avril 2001) et à cause desquels elle accuse un retard en matière de développement. Cette situation, a-t-il ajouté, est aggravée par la conjoncture économique du pays suite à la chute des prix du pétrole a-t-il insisté. Les événements vécus par cette région, a-t-il poursuivi, ont fait que cette dernière a connu un retard considérable dans l'inscription et le lancement de grands projets de développement. Le lancement effectif de projets structurants n'est intervenu que depuis quelques années ce qui a fait qu'ils n'ont pas pu être épargnés par le gel de crédits, a-t-il insisté. Il a donc réitéré l'appel de l'Assemblée qu'il préside pour le dégel des projets structurants, dont le nouveau CHU, le complexe mère-enfant, le barrage de Sidi-Khelifa, les axes autoroutiers Aïn El-Hammam-Draâ El-Mizan et Azazga-Azeffoun, les six stations d'épuration en amont du barrage de Taksebt et le projet de réalisation d'un incinérateur, tout en insistant particulièrement sur ceux du secteur de la santé. Par ailleurs, le wali, Mohammed Bouderbali, a affirmé devant les élus de l'APW réunis en session ordinaire, qu'il a ordonné récemment des retenues sur les salaires des travailleurs des communes qui observent depuis plusieurs mois une grève cyclique mensuelle de 5 jours, et qu'il a qualifiée d'immorale. Cette mesure concerne environ 28% des travailleurs communaux qui ont adhéré à l'appel à un arrêt de travail lancé par par la Fédération nationale du secteur des communes (affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique).