Résumé de la 2e partie - Malgré elle, Elodie Menetret est troublée, comme chaque fois qu'elle entend parler de son mari. Monsieur le commissaire, je suis sûre que ma voisine, Mme Menetret, a été assassinée ! Le commissaire Mariel a l'habitude de ce genre de ragots. Il écoute poliment le récit de Mme Drumond : cette femme étrange qui s'est installée chez sa voisine, il y a six mois. Ces processions incroyables qu'elles faisaient toutes les deux la nuit, dans le jardin, et enfin, depuis quinze jours, la disparition d'Elodie Menetret... Le lendemain, parce que c'est son devoir, le commissaire va rendre une visite au pavillon Menetret. Sophie lui ouvre. Il lui demande où est la maîtresse des lieux, mais la réponse n'est pas celle qu'il attendait. — Mme Menetret ne reviendra plus ici, monsieur le commissaire. — Comment ? Sophie Mercier va chercher une lettre sur une table du salon. — Lisez vous-même. Et le commissaire lit... «Ma chère Sophie, «Je me retire pour toujours dans un couvent dont je ne vous dirai pas le nom. C'est la seule manière de me sentir plus près de mon pauvre mari. Vous avez été si bonne pour moi que je vous laisse occuper le pavillon jusqu'à ma mort. À ce moment, les religieuses préviendront mes héritiers... » Le commissaire Mariel est évidemment surpris, mais un rapide examen des papiers personnels d'Elodie Menetret le convainc que l'écriture de la lettre est bien la sienne. Il prend congé poliment et regagne son bureau, un peu agacé d'avoir été dérangé... 16 juin 1984. On sonne au pavillon de Villemomble. Derrière la grille, un jeune homme aux cheveux bruns coupés court, à la mine insolente et aux yeux magnifiques : des yeux verts comme on en voit rarement. Sophie pousse un cri : — Hector ! Oui, Hector Mercier, son neveu le plus âgé, qui faisait son service militaire, vient lui rendre visite... Et en le voyant, le visage de Sophie change soudain. Il passe sur ses traits une expression craintive. Hector entre joyeusement. II a un sifflement prolongé. — Bonjour, tantine ! Dis donc, c'est un rien chouette, Ici ! — Qui t'a donné mon adresse ? — C'est le concierge de ton ancien appartement, pardi ! Et puis tu sais, j'ai parlé aux voisins en venant ici. Il paraît que la proprio qui t'a hébergée a disparu... Sophie Mercier ne répond pas... Elle regarde le visage insolent de son neveu. Mais ce sont ses yeux verts qu'elle fixe avec le plus d'intensité. Ces yeux sont un signe qui ne trompe pas. C'est lui qui a hérité de ses pouvoirs, ces pouvoirs qui, dans la famille, se transmettent d'oncle ou de tante en nièce ou neveu... La voix gouailleuse la tire de sa rêverie. — Dis donc, tantine, t'as pas l'air enchantée de me voir ! T'as peur que je te tape, je parie... Note bien que t 'as pas tort. Tu imagines ce que c'est quand on revient de l'armée. Alors si tu avais cent balles ou un peu plus... — Non ! A suivre