Résumé de la 2e partie n Jénael fait savoir sa femme qu'il va tuer le propriétaire de la caravane, puis la squatter pour les vacances. Un an de vie paisible, un an durant lequel elle a vu Jénaiel rire et plaisanter, bricoler son appartement, repeindre les murs, lui offrir des fleurs ! Et voilà que brutalement cette nuit, en une seconde tout bascule. C'est tellement incroyable que Signed avance comme une automate, le chien dans les bras, subjuguée, ne sachant quoi faire d'autre. Quand elle arrive dans le halo de lumière de la caravane, les quatre amis achèvent leur repas. Elle les entend rire. L'une des femmes dit : Tiens, vous revoilà ? Réconciliés ? Alors qu'est-ce qu'il a, ce pauvre chien ? Un brouillard passe devant les yeux de Sigried, elle voudrait crier quelque chose, elle ne peut pas. Elle lâche le chien, qui tombe en gémissant à ses pieds ; son bras désigne Peter, elle bafouille péniblement: - Allez.., allez-vous-en.., il va tuer... il... Peter et ses amis ne comprennent pas, bien entendu. Tout à coup Signed se sent bousculée, Jénaiel passe devant elle et tire, à l'instant même où elle parvient à crier: -... Il est fout Comme au ralenti elle voit Peter s'écrouler, Karl se précipiter sur le tueur en même temps que Margaret. Elle voit Josepha ramper à quatre pattes vers son mari. Ensuite tout est flou, brouillé. Elle a dû s'évanouir. Un an de vie paisible, un an durant lequel elle a vu Jénaiel rire et plaisanter, bricoler son appartement, repeindre les murs, lui offrir des fleurs) Et voilà que brutalement cette nuit, en une seconde, tout bascule. Elle a dû s'évanouir. Lorsqu'elle retrouve sa lucidité, Peter est mort, Karl a assommé Jénaiel et l'a ligoté solidement. Josepha pleure en berçant le corps de son mari, et Margaret est partie au volant du camping-car chercher la police. Un an plus tard, à Munich, Jénaiel a été extradé et passe en jugement. Il n'est pas chauffeur d'ambassade. Ce n'est qu'un petit voleur minable, recherché pour des braquages sans envergure. Il vivait avec de faux papiers et, depuis sa rencontre avec Signed, se tenait tranquille. Il se consacrait uniquement à son travail de gigolo. De temps en temps il jouait aux cartes avec des copains, trafiquait un peu, histoire de ramener un peu d'argent chez Signed et de justifier son mensonge. Signed ne s'était jamais doutée de rien. Elle avait connu et aimé un être normal. Jusqu'à cette seconde où il avait tiré sur le chien jaune, là-bas sur cette plage d'Agadir, elle n'avait rien senti de bizarre. Il était gai, tendre, parfaitement à l'aise. Jamais de propos insultant, jamais de comportement agressif. Au contraire, il disait toujours: «Je suis tunisien, chez nous on a le sens de l'hospitalité. On prend le temps de vivre! » Et il lui racontait la mer, et les senteurs de jasmin, les maisons blanches et le ciel si bleu. « Un jour, disait-il, un beau jour je t'emmènerai là-bas, et nous serons heureux... » Signed ne comprend toujours pas durant le procès ce qui a provoqué ce changement, cette rupture folle, incompréhensible dans leurs rapports. Rupture qui se poursuit lors du procès. Car malgré les évidences, Jénalel a adopté un système de défense totalement stupide. Il prétend qu'il n'a pas tué. Il maintient que Karl, le jeune instituteur, était d'accord avec lui. Qu'ils avaient parlé ensemble de ce crime. Il tient des conférences de presse entre les audiences, se conduit comme une vedette avec les journalistes, au point que son avocat renonce à le défendre et quitte le tribunal en pleine audience.