Résumé de la 8e partie Cinq années passèrent et une grande tristesse s?abattit sur tout le pays. L?empereur était malade et devait bientôt mourir. Partout, dans toutes les salles et les couloirs, des draps furent étendus sur le sol, afin qu'on ne puisse entendre marcher ; ainsi, c'était très silencieux. Mais l'empereur n'était pas encore mort ; il gisait, pâle et glacé, dans son magnifique lit aux grands rideaux de velours et aux passements en or massif. Tout en haut s'ouvrait une fenêtre par laquelle des rayons de lune éclairaient l'empereur et l'oiseau mécanique. Le pauvre empereur pouvait à peine respirer ; c'était comme si quelque chose ou quelqu'un était assis sur sa poitrine. Il ouvrit les yeux, et là, il vit que c'était la Mort. Elle était coiffée d'une couronne d'or, tenait dans une main le sabre de l'empereur et dans l'autre sa splendide bannière. De tous les plis du grand rideau de velours surgissaient toutes sortes de têtes, au visage parfois laid, parfois aimable et doux. C'étaient les bonnes et les mauvaises actions de l'empereur qui le regardaient, maintenant que la Mort était assise sur son c?ur. «Te souviens-tu d'elles ?», dit la Mort. Puis, elle lui raconta ses actions passées et la sueur lui coula sur le front. «Cela je ne l'ai jamais su !», dit l'empereur. «De la musique ! De la musique ! Le gros tambour, cria l'empereur, pour que je ne puisse entendre tout ce qu'elle dit !» Mais la Mort continua de plus belle, en faisant des signes de tête à tout ce qu'elle disait. «De la musique ! De la musique !», criait l'empereur. «Toi, cher petit oiseau d'or, chante donc, chante ! Je t'ai donné de l'or et des objets de grande valeur, j'ai suspendu moi-même mes pantoufles d'or à ton cou ; chante donc, chante !» Mais l'oiseau n'en fit rien ; il n'y avait personne pour le remonter, alors il ne chanta pas. Et la Mort continua à regarder l'empereur avec ses grandes orbites vides. Et tout était calme, terriblement calme. (à suivre...)