Résumé de la 10e partie Tout à coup, venant de la fenêtre, on entendit le plus merveilleux des chants ; c'était le petit rossignol ! Et l'empereur glissa dans un doux sommeil réparateur? Le soleil brillait déjà par la fenêtre lorsque l'empereur se réveilla, plus fort et en bonne santé. Aucun de ses serviteurs n'était encore venu car ils croyaient tous qu'il était mort. Mais le rossignol était toujours là et il chantait. «Tu resteras toujours auprès de moi !, dit l'empereur. Tu chanteras seulement lorsqu'il t'en plaira et je briserai l'automate en mille morceaux. ? Ne fait pas cela, répondit le rossignol. Il a apporté beaucoup de bien, aussi longtemps qu'il a pu ; conserve-le comme il est. Je ne peux pas nicher ni habiter au château, mais laisse moi venir quand j'en aurai l'envie. Le soir, je viendrai m'asseoir à la fenêtre et je chanterai devant toi pour tu puisses te réjouir et réfléchir en même temps. Je chanterai à propos du bonheur et de la misère, du bien et du mal, de ce qui, tout autour de toi, te reste caché. Un petit oiseau chanteur vole loin, jusque chez le pauvre pêcheur, sur le toit du paysan, chez celui qui se trouve loin de toi et de ta cour. J'aime ton c?ur plus que ta couronne, même si la couronne a comme une odeur de sainteté autour d'elle. Je reviendrai et chanterai pour toi ! Mais avant, tu dois me promettre ! ? Tout ce que tu voudras !», dit l'empereur. Il était debout dans son costume impérial, qu'il venait d'enfiler, et tenait sur son c?ur le sabre alourdi par l'or. «Je te demande de ne révéler à personne que tu as un petit oiseau qui te raconte tout. Alors, tout ira mieux !» Puis le rossignol s'envola. Les serviteurs entrèrent pour voir leur empereur mort. Ils étaient là, debout devant lui, étonnés. Et lui leur dit, simplement : «Bonjour !»