Appel - Assurer la traçabilité du produit, mettre fin à l'intervention d'intermédiaires, aux fluctuations d'approvisionnement et à la spéculation. C'est sur quoi porte le décret exécutif N 16-66 du 16 février 2016 et que l'Association algérienne de protection du consommateur a appelé hier le ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche à accélérer l'application. La mise en œuvre des dispositions de ce décret "permettra de mettre fin à l'intervention d'intermédiaires, aux fluctuations d'approvisionnement et à la spéculation", a précisé l'association qui a appelé le ministre de l'Agriculture, Abdelkader Bouazghi à "prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au problème de la hausse des prix de la pomme de terre", à travers l'activation du rôle des offices de fruits et de légumes et le déstockage de quantités considérables de pomme de terre pour approvisionner le marché. Cette mesure contribue à assurer la stabilité des prix de la pomme de terre et à protéger le pouvoir d'achat des consommateurs, ajoute le communiqué. Le prix de la pomme de terre, cédée à 70 DA/kg, est en hausse par rapport au pouvoir d'achat des citoyens, a estimé l'association, incombant cette hausse non justifiée aux mandataires qui ont la mainmise sur l'approvisionnement des marchés en cette matière. Le ministère de l'Agriculture a procédé dimanche au déstockage d'un million de quintaux de pomme de terre des chambres froides, a annoncé le ministère lors d'un communiqué. Cette opération a été lancée pour la période de soudure octobre-novembre 2017 dans le cadre de la régulation de la filière de la pomme de terre à travers les opérateurs stockeurs encadrés par l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev). Selon le ministère, une croissance soutenue de la production nationale de la pomme de terre a été enregistrée en passant de 2,6 millions de tonnes en 2009 à 4,8 millions de tonnes en 2016. La superficie réservée à la production de pomme de terre est passée de 105.000 ha en 2009 à plus de 150.000 ha actuellement. "Cette croissance de la production a permis d'assurer une disponibilité du produit sur le marché national le long de l'année, et ce, grâce aux efforts des producteurs, à l'encadrement public et au soutien financier accordé par l'Etat", note le communiqué. Pour rappel, le dispositif de stockage pour la période de soudure intersaisons a été mis en place, il y a quelques années, par le ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche en vue de stabiliser l'approvisionnement du marché et la préservation des revenus des producteurs de pomme de terre de consommation. La superficie réservée à la production de pomme de terre est passée de 105.000 ha en 2009 à plus de 150.000 ha actuellement. Il est prévu de passer à une production de six millions de quintaux à l'horizon 2019.