Sérieusement perturbée par l?apparition de la peste bubonique, la saison estivale version 2003 est déjà un mauvais souvenir pour l?ensemble des professionnels du tourisme, «Oran était partie pour accueillir 18 millions de touristes cette année, malheureusement, nous avons dû réviser notre chiffre d?affaires», affirment désabusés, des propriétaires d?hôtels et de restaurants. «L?épidémie de Kehaïlia nous a, certes, apeurés, mais c?est surtout l?absence de commodités touristiques qui nous ont persuadés de bouder la côte oranaise», affirment des émigrés rencontrés à Oran. En effet, quels sont les hôtels, les restaurants et même les boîtes de nuit prêtes à accueillir des touristes de plus en plus exigeants ? Il faut se munir de beaucoup d?argent et aller flâner du côté des Andalouses, où l?on vous propose la location de petits bungalows à 90 000 DA le mois et quelques restaurants qui animent la vie nocturne à Oran. Depuis l?éclosion de l?investissement touristique privé, des promoteurs ont vite fait de construire, dans un style repoussant, des «hôtels» sur des sites difficiles d?accès. «Actuellement et depuis ces cinq dernières années, une petite maison de type F2 dans la «cité» de la mer, coûte 30 000 à 40 000 dinars pour une location n?excédant pas 15 jours, comme à Bousfer-plage et Aïn El-Turck», commentent les malheureux prétendants aux «vacances».