Bilan Un haut responsable américain a annoncé vendredi que 22 soldats américains avaient été tués depuis le début lundi de l?offensive sur la ville de Falloujah. Les Marines tentent toujours de réduire les quelques poches de résistance et des combats ont lieu dans le nord et le sud, mais ils sont plus violents à Joulan. Des unités américaines, venant du nord, ont franchi l'avenue centrale de Fallouja, et se sont enfoncées dans les quartiers sud-ouest. Mais le gros des bataillons se trouve toujours à l'arrière, où les soldats procèdent à des fouilles systématiques. Dans les quartiers sud, des résistants irakiens sont retranchés dans des immeubles. Toutefois, il n'a pas été possible d'obtenir un bilan des victimes civiles dans Fallouja, désertée par plus de la moitié de ses 300 000 habitants avant l'assaut. Par ailleurs, des responsables irakiens négociaient vendredi la reddition d'environ 300 personnes recluses dans une mosquée de Fallouja (à l'ouest de Bagdad) dont l?identité n'est pas connue. «Il s'agit peut-être d'habitants de la ville, peut-être pas». D?autre part, Abou Moussab Al-Zarqaoui, recherché activement à Fallouja, est réapparu vendredi sur Internet dans un enregistrement sonore qui lui est attribué pour appeler à la résistance. Il a appelé «les héros en Irak à venir au secours» des combattants à Fallouja et à «brûler le sol sous les pieds des envahisseurs». Entre-temps, le grand ayatollah Ali Sistani, la plus haute autorité religieuse chiite d'Irak, a condamné, par la voix d'un de ses représentants à Kerbala, «tout ce qui peut porter atteinte aux civils», appelant à trouver «une solution pacifique» à Fallouja, dans le respect de la loi. Plus au nord, les rebelles ont pris le contrôle des rues de Mossoul, désertée par les troupes américaines. La police irakienne a totalement disparu et l'armée américaine est invisible dans l'agglomération. Des groupes de rebelles armés, à pied ou en voiture, patrouillent autour des principaux bâtiments publics. Les troupes américaines, qui contrôlaient jusqu'à jeudi soir quatre des cinq ponts de la ville, située à 370 km de Bagdad, se sont retirées après avoir été bombardées au mortier dans la nuit. Ailleurs en Irak, les violences ont fait au moins sept morts, dont un soldat américain, tués dans des attaques ou des accrochages au nord de Bagdad, alors qu'un hélicoptère américain Black Hawk a été abattu au nord-est de la capitale.