Evaluation Dans la conférence de presse de clôture, le chef de l'Etat nigérian a qualifié le sommet d?Alger de «réussite totale». «Le développement africain est désormais au centre des préoccupations des dirigeants du continent», dira-t-il en annonçant la tenue du prochain sommet du Nepad, en avril 2005, en Egypte et une réunion, avant fin janvier, avec les principales communautés économiques régionales du continent pour donner un contenu définitif à nombre de projets en attente de financement. Le financement justement est un volet qui a constitué l?un des axes abordés par ce double sommet d?Alger clôturé, hier, à l?hôtel Sheraton. Concernant plus précisément le Maep (le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs), M. Bouteflika a souligné que «la formule, qui est en cours d'examen, de mise en place d'un fonds d'affectation spécial auprès du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) me paraît susceptible de mobiliser de telles contributions et d'en garantir l'usage». Dans le même contexte, le président nigérian Obasanjo a indiqué que «le processus doit être africain afin d'éviter que ce qui nous a été donné soit utilisé contre nous». Par ailleurs et dans son allocution d'ouverture, Obasanjo n'a pas manqué de souligner la contradiction entre le rapport de la Banque mondiale qui indique le retard flagrant de l'Afrique alors que celui de la Banque africaine pour le développement parle de progrès de l'Afrique. «L'Afrique est sur la bonne voie et il est évident que le succès continu dans l'application du Maep augmentera considérablement la crédibilité des pays africains dans leurs efforts visant à assurer la croissance, le développement, la stabilité et la démocratie», a également affirmé le président nigérian. L'Afrique est déterminée «à améliorer ses modes de gouvernance», a déclaré, pour sa part, le président Bouteflika, soulignant que 24 pays africains ont déjà adhéré au Maep et que deux autres s'apprêtent à le rejoindre. Ces adhésions et le processus d'évaluation de la bonne gouvernance «témoignent de la forte détermination de l'Afrique à traduire dans les faits son engagement à améliorer avec constance la qualité de ses modes de gouvernance, confortant ainsi la crédibilité du Nepad et celle des pays africains dans leur volonté d'atteindre leur objectif de développement et d'unification de leur continent», a ajouté Abdelaziz Bouteflika. A relever que le président sénégalais, Abdoulaye Wade, l'un des cinq pays promoteurs du Nepad, était absent, hier, à Alger.