Un ultimatum a été lancé hier par le candidat pro-occidental Viktor Ioutchchenko à l?adresse du président Léonid Koutchma qui n?a que «24 heures pour limoger le Premier ministre Viktor Ianoukovitch» vainqueur au dernier scrutin. De de ce fait, le président Léonid Koutchma s?est trouvé dans l?obligation de réunir le Haut Conseil de sécurité pour une session extraordinaire afin d?étudier les dessous de la situation qui ne fait qu?empirer jour après jour pour trouver un compromis qui éviterait un désastre politique et risquerait de diviser le pays. «Un compromis est absolument nécessaire pour l'Ukraine, car il faut éviter des conséquences imprévisibles», a-t-il déclaré. De son côté, Viktor Ianoukovitch a pris part dimanche à un congrès regroupant les régions de l?Est et du Sud qui sont toujours fidèles à leur passé russe et qui ont menacé de se révolter pour obtenir leur autonomie si jamais un président étranger à leurs idées accédait au pouvoir. C?est sans doute une allusion au candidat antirusse Viktor Ioutchchenko, qu?elles considèrent comme «président illégitime». En ce qui concerne la Cour suprême, «elle peut ou annuler carrément le scrutin si elle pense qu'il y a eu trop de falsifications et décider un nouveau tour, ou seulement ordonner une nouvelle opération de décompte des voix dans certaines régions, ce qui n?exclurait pas la victoire de M. Ianoukovitch», a noté le politologue Volodymyr Malinkovitch. Sur le terrain, les tensions ne cessent de monter.