Constat Le système de l?enseignement supérieur a connu une régression qui risque d?hypothéquer l?avenir de milliers d?étudiants ainsi que celui de la recherche scientifique en Algérie. L?évaluation du système d?enseignement supérieur faite par la Commission nationale de réforme du système éducatif (Cnrse) «a permis d?apprécier les multiples contraintes et les correctifs à introduire pour permettre à l?université de jouer le rôle qui est le sien dans le processus de développement», déclare M. Haouchine, directeur de la formation supérieure graduée au ministère de l?Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le nouveau système appelé communément LMD (licence, mastère, doctorat) est venu, sans doute, remédier à la situation catastrophique des universités algériennes due aux dysfonctionnements qui se sont accumulés au fil des années, mais aussi à la gestion qui était, parfois, médiocre de certains responsables qui se sont succédé pour prendre en main les destinées de nos universités. Aujourd?hui, l?université algérienne apparaît en inadéquation avec les mutations profondes qu?a connues notre pays sur les plans économique, social, politique et culturel. Elle semble, en effet, dans l?incapacité de répondre efficacement aux défis majeurs que lui imposent l?évolution sans précédent des sciences et des technologies ainsi que l?avènement de la mondialisation de l?économie et de la communication. Alors, la réforme du système est une nécessité qui devrait être entreprise en urgence. L?ensemble de la communauté universitaire compte énormément sur la nouvelle réforme pour trouver les solutions adéquates aux différents problèmes posés à la formation universitaire. Selon notre interlocuteur, «la première étape est la mise en place d?une nouvelle architecture des enseignements et sera accompagnée d?une actualisation et mise à niveau des différents programmes pédagogiques ainsi que d?une réorganisation de la gestion pédagogique». Cependant, la question que se posent les spécialistes de la pédagogie est la suivante : les autorités vont-elles accompagner cette nouvelle réforme des moyens technologiques nécessaires pour garantir un enseignement de qualité ? Car le nouveau système «nécessite, vraiment, des moyens didactiques d?envergure», avouent-ils.