Il s'agit des deux robes d'hommes les plus courantes en Algérie : elles ont longtemps constitué le costume masculin avant d'être détrônées par le costume d'origine européenne. Les deux mots sont donnés ici dans leur forme française qui les a empruntés à l?arabe. On prononce djellab et gandour, avec des diminutifs, djellaba et gandoura. En berbère, on dit ajellab, diminutif tajellabt, aqendur, diminutif taqendurt. Les deux mots sont d'origine berbère, djellaba n'a rien à avoir avec djilbab, vêtement ample de femme, duquel on a voulu parfois le rapprocher. Les Romains ont évoqué ces deux vêtements, des tuniques, portées court, avec des manches amples, et serrées à la taille par une ceinture ou une corde. Ces tuniques ont dû être également portées par les femmes puisque dans certains dialectes berbères comme le kabyle, les diminutifs tajellabt et taqendurt désignent la robe. Mais dans l'ensemble, les deux mots désignent des robes masculines. Dans certaines régions, on distingue la gandoura, qui est la tunique, de la djellaba, tunique également mais vêtement de dessus, avec souvent un capuchon. C'est l'équivalent dans d'autres régions de la qachabia. Ce mot, qui ne figure pas dans les dictionnaires de langue arabe, ne semble pas non plus un mot arabe. La djeIlaba et la gandoura sont considérées, aujourd'hui, comme des vêtements traditionnels qui ne sont plus portés que dans les campagnes et par les personnes d'un certain âge. Dans les villes, les dévots qui aiment porter les robes, les ont remplacées par des qamis, d'importation orientale. Mais la gandoura est encore portée par les circoncis...