Résumé de la 11e partie Malgré la panique provoquée par les meurtres, les femmes de Boston continuaient de le laisser le tueur entrer dans leur appartement. Pour diriger cette équipe appelée «Division spéciale en recherche et détection du crime», Brooke choisit un ami proche, son assistant, John S. Bottomly. Pour McNamara, le désaveu était total. Le choix de Bottomly était controversé car il manquait d?expérience en loi criminelle. Toutefois, ses supporters affirmèrent qu?il était honnête et très enthousiaste. Mais McNamara ne l?appréciait guère et nombreux étaient ceux qui le considéraient comme un arriviste sans scrupule. Il allait cependant se révéler être un organisateur très efficace. L?équipe de Bottomly était formée du détective Phillip DiNatale, de la police de Boston, de l?officier spécial James Mellon, de l?officier de police métropolitaine Stephen Delaney et du lieutenant de la police d?état Andrew Tuney. Le Docteur Donald Kenefick dirigeait un comité consultatif médico-psychiatrique formé de plusieurs experts, chargé de dresser un profil psychologique du ou des tueurs. Le «Bureau de l?étrangleur», comme les Bostoniens appelèrent la division spéciale, devait, avant tout, rassembler, organiser et assimiler plus de 37 000 pages de rapports des divers départements de police ayant été impliqués dans l?affaire, concernant les 2 300 suspects interrogés. Le gouverneur Peabody offrit une récompense de 10 000$ à qui fournirait une information menant à l?arrestation et à la condamnation de la personne ayant commis les meurtres des onze victimes «officielles» de l?étrangleur. Sur une suggestion de Bottomly (le mysticisme était à la mode, à l?époque), Brooke consentit à impliquer dans l?enquête Peter Hurkos, un célèbre médium hollandais. Un industriel anonyme prit en charge les services et les frais d?Hurkos. Ce dernier était probablement doué de certains dons de voyance, mais il avait plusieurs fois été pris en flagrant délit de mensonge ou s?était trompé dans ses prédictions. Le médium identifia un suspect, un homme de 57 ans que le Bureau de l?étrangleur avait soupçonné, un vendeur de chaussures ayant des problèmes mentaux et un pouce abîmé. Chez lui, on découvrit des indices intéressants, et notamment des dessins d?appartements marqués de croix, pouvant symboliser l?emplacement où avaient été découvertes certaines victimes. Suivant une loi du Massachusetts, il fut placé dans un établissement de soins psychiatriques pour y être examiné et interrogé. Hurkos quitta discrètement Boston le 5 février 1964. La collaboration d?Hurkos avec la police s?acheva brutalement trois jours plus tard, lorsqu?il fut accusé d?avoir usurpé l?identité d?un agent du FBI en décembre 1963 et arrêté. Il fut rapidement relâché et lavé de tous soupçons mais la crédibilité du Bureau de l?étrangleur souffrit de la présence et des allégations d?Hurkos : on soupçonna un coup monté par McNamara, des associations de droits civils accusèrent Brooke et Bottomly d?avoir bafoué les droits du vendeur de chaussures en le plaçant d?office dans un institut psychiatrique, etc. Aucune preuve ne put relier le vendeur aux meurtres ni aux victimes, et il fut relâché 10 jours plus tard car il n?était pas considéré comme dangereux pour la société. (à suivre...)