Résumé de la 17e partie F. Lee Bailey appela le lieutenant Donovan et son collègue, le lieutenant Sherry. Ils se rendirent dans son bureau et, grâce au dictaphone, ils écoutèrent De Salvo décrire le meurtre de Sophie Clark. Bailey discuta avec De Salvo, le convainquit de coopérer avec la police et de passer au détecteur de mensonge. Il contacta le préfet McNamara et le Docteur Ames Robey, de l?hôpital de Bridgewater. Ils ne pouvaient trop en faire sans impliquer John Bottomly. De plus, Bailey voulait éviter la peine de mort à son client, mais le procureur général Brooke voulait garder le contrôle de l?enquête. Brooke voulait se présenter aux élections sénatoriales et la résolution de cette affaire lui ferait une excellente publicité. Bottomly accepta à contrec?ur la proposition de F. Lee Bailey : il pourrait discuter avec De Salvo et lui poser toutes les questions qu?il voudrait? mais les réponses ne pourraient pas être utilisées par l?accusation lors d?un éventuel procès. Les entretiens commencèrent le 17 août 1965. Bottomly interrogea De Salvo en détails, en présence de Bailey, jusqu?au 29 septembre 1965. Il en résulta plus de 50 heures d?enregistrement et 2 000 pages de transcription. Alors que chaque détail des aveux de De Salvo était vérifié, Bottomly, Brooke et Bailey tentèrent de trouver un arrangement quant au sort du jeune homme. Bientôt, le doute quant à sa culpabilité ne fut plus permis : il savait qu?il y avait un calepin sous le lit de Beverly Samans. Il savait que des petites cloches de Noël étaient attachées à la porte de l?appartement de Patricia Bissette et que cette porte s?ouvrait vers l?extérieur. Il avait dessiné un plan exact et précis de son appartement et des douze autres. Il avait bien pris un imperméable chez Anna Slesers pour couvrir son tee-shirt couvert de sang. Les enquêteurs apprirent qu?Anna Slesers avait acheté deux manteaux identiques et en avait donné un à une amie. Ils montrèrent ce dernier à De Salvo, avec 14 autres imperméables, et il reconnut le bon. En fait, De Salvo ne fit qu?une ou deux erreurs parmi les dizaines de détails précis qu?il donna. Il décrivit également une agression envers une jeune femme blonde, à Boston, dans le quartier de Jamaica-Plain, en mai 1962, avant le premier meurtre de l?étrangleur. Il était parvenu à la convaincre de le laisser entrer dans son appartement, elle s?était retournée et il avait passé son bras autour de son cou, dans son dos, pour l?étrangler. Mais il avait soudainement vu son reflet dans un grand miroir pendu au mur. Se voyant en train de tuer, il avait été horrifié par lui-même. Il avait relâché la jeune femme et s?était mis à pleurer. Il lui avait présenté des excuses et l?avait suppliée de ne pas appeler la police. Il avait menti en affirmant que si sa mère l?apprenait, elle ne lui donnerait plus d?argent et il ne pourrait pas finir ses études. La jeune femme n?avait pas porté plainte. Grâce aux détails fournis par De Salvo, DiNatale parvint pourtant à la retrouver : elle se souvenait de tout. (à suivre...)