Réaction Pour le président de la Confédération de la finance des cadres de la comptabilité (Ccfc), les banques privées liquidées n?ont servi qu?à blanchir de l?argent. M. Mahmoudi a qualifié le traitement de l?affaire des banques privées de «politique». En effet, il se dit convaincu que «les banques privées en faillite ont servi à des opérations de blanchiment d?argent.» De son point de vue, «aussi bien dans le scandale El Khalifa que celui de la Bcia, la responsabilité incombe à la Banque centrale. L?affaire Khalifa, est une escroquerie collective et non individuelle», a-t-il dit. Par ailleurs, M. Mahmoudi s?est prononcé sur l?affaire El-Boustène affirmant que le directeur régional de la BEA d?Annaba, accusé dans cette affaire et actuellement en prison, serait innocent. Documents officiels à l?appui, M. Mahmoudi, lors d?un point de presse, organisé, hier, soutient que «le dossier est vide. Le directeur général de la BEA d?Annaba a été victime d?un règlement de comptes local». La Confédération, dit-il, a déjà saisi les hautes autorités du pays. M. Mahmoudi espère que «le cadre malheureux» recouvrera sa liberté. Selon lui, ni le directeur général ni d?ailleurs les responsables de l?agence incriminés n?ont autorité sur le dossier de crédit demandé et obtenu par l?entreprise El-Boustène. Cette dernière a obtenu l?accord pour l?ouverture d?un crédit documentaire refinancé à 60 jours renouvelables de 120 millions de dinars pour un programme d?importation de 16 000 t de triple concentré de tomates destiné à l?industrie de transformation de la direction des engagements des petites et moyennes entreprises au niveau central. Le président de la Ccfc explique que le directeur régional de Annaba n?est dans ce cas qu?une courroie de transmission. En tout état de cause, cette affaire qui, au début, ne s?apparentait qu?à une simple infraction douanière liée à un défaut d?étiquetage, semble n?avoir pas encore livré tous ses secrets. D?autant que le patron de la conserverie El-Boustène qu?on dit recherché, «circule librement à Alger et devant même la Cour suprême», affirme M. Mahmoudi.