Relance Un regain d?activité cinématographique a été enregistré l?année écoulée. L?année 2004 a été plus ou moins fructueuse pour le cinéma algérien, où plusieurs productions cinématographiques ont vu le jour. Toutefois, ce regain reste minime, problématique, plutôt conjoncturel, où l?action cinématographique demeure sporadique, à défaut d?institutions spécialisées dotées de compétences et de moyens nécessaires à la relance de l?activité et de la création cinématographique. Il se trouve cependant qu?une lueur d'espoir est venue poindre à l'horizon pour illuminer le ciel sombre du cinéma algérien avec l'annonce, par certains responsables du secteur, de la remise sur pied de cette structure. C?est-à-dire la création officielle du Centre national du cinéma et de l'audiovisuel (Cnca). L?espoir renaît pour les professionnels du métier, même si ceux-là sont divisés (pour des raisons subjectives). L?espoir sera complet si des mesures sont prises pour la réactivation du Fonds de soutien à la production cinématographique (Fdatic) appartenant au ministère de tutelle, la récupération du laboratoire de l'Enpa ainsi que le renforcement du réseau de distribution. Car cela permettra aux professionnels de renouer avec leur profession et de faire sortir le secteur de sa longue léthargie. Diverses projections de films ont réussi à redonner vie aux salles obscures, donc autant d?activités qui ont marqué le cinéma tout au long de la saison écoulée, en dépit de leur caractère circonstanciel et de leur volume modeste. Ainsi, l?on peut enregistrer Un Rêve algérien du cinéaste Jean-Pierre Lledo qui a été présenté au public, qui a eu à découvrir, à travers cette coproduction algéro-française, la vie du journaliste et militant Henri Alleg. L'occasion a été également offerte aux cinéphiles de suivre Douleur de silence de Mina Kessar et Le Thé d'Ania de Saïd Ould Khalifa, ainsi que Viva l'Aldjérie de Nadir Moknache, une autre coproduction algéro-française. Si Mohand U M'hand, qui retrace la vie tumultueuse du célèbre poète amazigh, a été l'autre moment fort de l'année pour nombre d?amateurs de cinéma. Le film El-Manara de Belkacem Hadjadj n'a pas laissé, lui non plus, indifférents ceux qui ont assisté à son avant-première. De même, le retour à l'action, très attendu, de cinéastes connus comme Okacha Touita, Chouikh, Baba Aïssa, Lamine Merbah, est de nature à renforcer cette tendance à la reprise, voire à la renaissance de la chaîne cinématographique algérienne. A noter, enfin, la présence remarquée, en cette année 2004, du cinéma algérien dans plusieurs festivals internationaux comme ceux de Carthage (Tunisie), du Caire (Egypte), ou encore ceux d'Amiens (France), de Bruxelles (Belgique), de Khouribga (Maroc) et de Guadarrama (Espagne) où certaines ?uvres algériennes ont été primées.