Inertie Des initiatives sont entreprises par les responsables de la culture en vue de relancer ce secteur dans la wilaya. La wilaya de M?sila connaît une animation culturelle limitée. Rares sont les activités qui s?y tiennent, en dehors du traditionnel colloque sur Ibn Rashiq, ou encore les quelques expositions et soirées de gala dans certaines localités. Quant aux expositions-ventes de livres, elles ne sont, pour certains observateurs, que de simples manifestations commerciales, voire lucratives, qui profitent uniquement aux professionnels du livre. Les mêmes observateurs remarquent aussi que «les expositions-ventes de livres s?avèrent être un créneau rentable pour les opérateurs privés qui ne peuvent se prévaloir de substituer ce commerce à une réelle action culturelle, exigeant d?ailleurs des moyens financiers faisant souvent défaut». La wilaya de M?sila vit une situation préoccupante quant au secteur de la culture. Des fonctionnaires de ce secteur et les présidents de certaines associations soulignent, pour leur part, à quel point «la culture est pauvre en moyens matériels à même de lui assurer une relance et rompre avec l?inertie qu?on lui connaît depuis les années 1990, alors que les subventions des activités artistiques et culturelles n?ont jamais dépassé le seuil de 10 000 DA». A signaler, cependant, que les responsables locaux comptent allouer quelques moyens financiers au secteur de la culture en vue de sa relance, tout en incitant les concernés à s?orienter vers le sponsoring que peuvent assumer certaines entreprises importantes en s?associant dans l?organisation de manifestations culturelles, scientifiques ou même artistiques et musicales, comme cela se fait dans d?autres wilayas. En outre, les mêmes responsables jugent qu?il serait «hautement profitable qu?une meilleure coordination soit concrétisée entre la culture et les autres partenaires tels que l?éducation et l?enseignement, la formation, l?université, le tourisme ou les APC des communes touristiques, dont certaines recèlent d?importants monuments et vestiges archéologiques». Dans les milieux de la culture de la wilaya de M?sila, des personnes interrogées sur ce sujet estiment que «ce secteur doit disposer d?une équipe d?encadrement pouvant assurer l?organisation d?activités diverses, dont quelques unes ne nécessitent pas obligatoirement de grands moyens financiers, mais plutôt une planification appropriée prévoyant notamment des semaines de lectures publiques ou des projections cinématographiques». Il faut souligner que la disparition du festival international de la Kalaâ des Béni Hammad depuis une décennie influe négativement sur l?environnement culturel dans la wilaya. A noter cependant que cette manifestation, annulée en raison de la situation sécuritaire et du manque de moyens de financement, aurait fait l?objet d?un dossier, élaboré il y a trois ans par la direction de la culture. On admet généralement, à M?sila, que la wilaya a besoin d?opérateurs et d?animateurs ayant la «culture» de la gestion et du financement de ce secteur, afin de proposer aux institutions culturelles ou aux 95 associations culturelles recensées localement de rompre avec la routine et de sortir ce secteur de la léthargie que lui connaît le M'sili.