Suscitant d?abord beaucoup d?espoirs, les cliniques privées ont fini par être l?objet d?une controverse, voire pour certaines de graves accusations de la part des malades. Les responsables du secteur décident finalement d?y regarder de plus près. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière vient d?engager une «vaste opération de contrôle» des cliniques privées. L?objectif étant de les obliger à se conformer à la législation en vigueur. C?est ce qu?a dévoilé, ce matin, le Dr Réda Merrad, inspecteur général, sur les ondes de la Chaîne III. Dans un premier temps, les services du ministère de la Santé se contenteront de signaler aux propriétaires de cliniques privées les infractions à la réglementation. «Des recommandations leur seront données pour se conformer à la loi», selon le responsable du ministère de la Santé. Si ces recommandations ne sont pas prises en compte, les sanctions ne tarderont pas à tomber : «Les structures seront fermées purement et simplement. Et lorsque l?inspection de la structure conclut que la vie du patient est en danger, on procédera carrément au retrait de l?agrément», avertira le Dr Merrad qui exhorte le citoyen à prendre attache avec le ministère de la Santé dès qu?il se sentira lésé ou mal pris en charge par une clinique privée. Pour les besoins de l?opération initiée par le département de Mourad Redjimi, un corps d?inspecteurs est formé actuellement. Il sera réparti à travers les wilayas du pays et aura pour mission, entre autres, de veiller au respect de la réglementation par les cliniques privées. Evoquant les tarifs pratiqués actuellement par le privé dans le secteur de la santé, le Dr Merrad fera savoir que le ministère a entrepris «un vaste chantier» visant à fixer officiellement les coûts des actes médicaux. Ainsi, «un listing des actes pratiqués de par le monde» sera établi. De même, il est question de fixer un coût officiel pour chaque acte médical. De la sorte, le patient ne risque pas d?être lésé. C?est du moins l?objectif du ministère de la Santé «qui a un droit de regard sur les tarifs pratiqués par les cliniques privées», soulignera encore le Dr Merrad.