Projets Des investissements considérables sont consacrés à la réalisation du réseau routier et des deux ports de pêche de la wilaya de Aïn Témouchent. Ces efforts se sont d'abord concrétisés au niveau des ports de pêche de Beni Saf et de Bouzedjar. Le premier, de loin le plus ancien puisqu'il date de plusieurs siècles, était confronté à un phénomène d'ensablement et à une saturation des postes à quai. Les investissements qui lui seront consacrés à partir de cette année s'élèveront, à terme, à 750 millions de dinars, a précisé le directeur. Ses capacités d'accueil devraient passer de 197 à 260 embarcations après l'extension du terre-plein qui permettra de gagner 22 000 m2 sur la mer et de tripler pratiquement la longueur des quais pour atteindre un linéaire de 1 400 m. Le second port de pêche créé, en 1985, à l'est de la wilaya, a nécessité plus de 425 millions de dinars à ce jour. Après son achèvement en 2000, des infrastructures annexes ont pu être réalisés pour la protection des eaux de ruissellement et son aménagement. Le port de Bouzedjar n'est pas à l'abri de l'ensablement et devra être dragué prochainement. Une enveloppe de 80 millions de dinars lui a été accordée et il recevra certainement davantage de financements privés dès lors que sa gestion vient d'être prise en main par l'Egpp d'Oran. Concernant le réseau routier, la wilaya de Aïn Témouchent est en train de réaliser une double voie sur le tracé des Routes nationales 2 et 35. Ce tronçon entre Oran et Tlemcen, constitue «l'épine dorsale» de l'économie locale. Les travaux engagés l'année dernière sont déjà bien avancés. Un premier tronçon reliant le chef-lieu de wilaya à El-Malah, doit être achevé dans moins d'un mois jusqu'à l'entrée de la localité et d'ici à la fin mars 2005 avec l'évitement de l'agglomération. La seconde tranche a, elle aussi, été entamée et le rythme des travaux est, avec un coût final du projet de dédoublement, à 1,6 milliard de dinars pour 34 km entre Aïn Témouchent et la limite de la wilaya au-delà d'El-Amria. Du côté ouest de Aïn Témouchent, une étude est en cours pour arrêter un tracé de la voie qui longera la RN 35. Celle-ci, poursuivra le DTP, bien plus complexe, coûtera certainement plus cher en raison des contraintes physiques du relief même si elle ne fait qu'une trentaine de kilomètres. Enfin, plus au nord, une nouvelle route vient d'être ouverte entre Madagh et Bouzedjar, soit sur 11 kilomètres à travers le relief montagneux de cette partie du littoral. C'est là un autre défi qui sera gagné avant la prochaine saison estivale, malgré les difficultés rencontrées sur le terrain rocailleux.