Conséquences Selon des données scientifiques, la matière extraite du pétrole ajoutée au plastique recyclé pour la fabrication des sachets noirs, est nocive pour l'homme. Compte tenu de cette information, le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire a initié, le 17 décembre 2002, une opération de substitution aux sacs d'emballage en plastique, d'autres en papier recyclable. Au courant de l'année dernière, l'opération s'est poursuivie dans la wilaya d'Alger, mais apparemment cela n'a pas donné les résultats escomptés puisque non seulement les commerçants continuent à utiliser les sachets noirs, mais ceux en papier ne sont pas encore généralisés pour des raisons de coût, assurément, les sacs en plastique étant moins chers? Une virée au marché Ferhat-Boussaâd (ex-Meissonnier), suffit pour faire le constat de l?usage encore très fréquent des sacs en plastique. Interrogé sur le fait d?emballer des aliments dans des sacs suspectés nocifs pour l?homme, un marchand de légumes répond : «Nous n?avons pas le choix, quand le client nous demande de lui emballer ses achats, nous ne trouvons que ces sacs à notre disposition. Il ne faut surtout pas nous incriminer, car nous ne fabriquons pas ces sachets et nous ne les commercialisons pas.» Le vendeur parle tout en emballant des tomates et des salades, dans un grand sachet noir qu?il remet ensuite à un jeune homme. Celui-ci commente : «Bien qu'on soit conscient du danger que peut représenter ce produit, on continue de l?utiliser, car on n?a pas le choix.» Non loin du rayon des légumes, un poissonnier s?attelle à empaqueter un kilogramme de sardines dans un sachet noir. «Nous en payons une centaine à 80 DA. Même les journaux qu'on achète à 15 DA le kilo, on les utilise, car le papier blanc est cher, il est de l'ordre de 70 DA le kilo.» Une quinquagénaire, qui se dit bien consciente du danger, précise : «C'est vrai que je l'utilise, mais dès que je suis à la maison, je l'enlève rapidement pour ranger mes achats.»