Evénement Invité hier par l'Institut national du commerce, le P-DG de Sonelgaz a esquissé les contours du nouveau visage de cette société. Devant un parterre d'étudiants et d'enseignants, Noureddine Boutarfa expliquera les grandes lignes ainsi que les défis qui attendent le premier producteur d'électricité nationale, notamment depuis la levée du monopole sur la production, le transport et la commercialisation. Le thème retenu pour la circonstance est : «Le secteur de l'électricité et la distribution du gaz naturel par canalisations en Algérie.» Un thème d'actualité qui englobe, en somme, toutes les questions auxquelles doivent répondre les gestionnaires du secteur pour le rendre plus performant. M. Boutarfa débutera son exposé par une rétrospective, passant en revue les différentes étapes qui ont vu naître ce «géant énergétique». «Nous avons commis des erreurs de gestion et nous en avons, heureusement, évité d'autres», expliquera, à l'assistance, le responsable de Sonelgaz. Chiffres à l'appui, il fera un tour d'horizon s?attardant surtout sur l'avenir, «nous avons commencé par restructurer notre entreprise pour la transformer en groupe avec une politique énergétique valable pour une meilleure mise à niveau et pour nous mettre au diapason des grands groupes internationaux», dira-t-il. Sur ce point précis, beaucoup d'opportunités d'investissements s'offrent au groupe Sonelgaz, avec des partenaires étrangers surtout dans «la boucle méditerranéenne et africaine», car le marché est devenu «totalement libre dans les autres pays», une libéralisation qui fait peur avec son lot d'incertitudes. D'ailleurs, les participants au débat ont soulevé cette inquiétude. Le premier responsable de Sonelgaz, sûr de lui, rassure : «Nous avons une stratégie et des compétences à faire valoir.» Mais surtout «avec la compétition, nous nous améliorerons» une réponse pragmatique à des défis inévitables. Pour être à la hauteur de ces défis, le premier responsable fera savoir qu'un plan de restructuration est entamé depuis des années et qui avait touché tous les domaines de l'entreprise. Un meilleur organigramme, une meilleure formation et surtout «l'ouverture à l'investissement privé». Des entreprises privées sont ainsi créées pour «épauler» Sonelgaz, afin d'assurer un meilleur service public. Pour ce qui est de la facturation électrique qui risque de «flamber», M. Boutarfa répondra : «C'est à l'Etat de soutenir sa politique sociale.»